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Google fait Marche Arrière sur la Diversité

Google fait Marche Arrière sur la Diversité
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Google fait marche arrière sur la diversité

Alphabet met fin à ses engagements en matière de diversité

Alphabet, la société mère de Google, a officiellement renoncé à sa politique de diversité, équité et inclusion (DEI). Ce revirement s’inscrit dans une tendance croissante parmi les grandes entreprises américaines qui se détachent de ces initiatives. Depuis 2021, Alphabet déclarait dans son rapport annuel son engagement en faveur d’une main-d’œuvre représentative de ses utilisateurs. Cependant, cette mention a disparu de la dernière édition du document. Contactée par l’Agence France-Presse (AFP) ce mercredi 5 février, l’entreprise a confirmé avoir abandonné ses objectifs d’embauche liés à la représentation des minorités. Google rejoint ainsi d’autres grandes marques comme Disney, McDonald’s, Ford, Meta, Toyota et Walmart, qui se sont également éloignées des programmes DEI.

Un héritage du mouvement des droits civiques en recul

Les politiques de diversité, équité et inclusion aux États-Unis trouvent leur origine dans les luttes pour les droits civiques des années 1960. Elles visent à garantir une égalité des chances en prenant en compte des critères tels que l’origine ethnique, le genre, le handicap, l’orientation sexuelle et l’identité de genre dans les processus de recrutement. Ces programmes ont longtemps été soutenus par des entreprises cherchant à favoriser une représentation plus équilibrée dans leurs effectifs.

Pressions politiques et décisions judiciaires

Le recul des initiatives DEI s’explique en partie par une décision de la Cour suprême américaine en 2023, qui a mis fin aux mesures de discrimination positive dans les admissions universitaires. Cependant, ce virage s’aligne surtout sur la droite américaine, pour qui ces politiques restent un point de friction majeur. Le climat politique évolue également avec la possible réélection de Donald Trump. Déjà, en janvier dernier, le patron de Meta, Mark Zuckerberg, a critiqué le climat actuel dans la société américaine, affirmant lors d’un podcast conservateur : « Je pense qu’une grande partie de notre société est devenue (…) castrée, en quelque sorte, ou émasculée. » De plus, dès son retour à la présidence, Trump a signé un décret exécutif rendant les programmes DEI illégaux dans l’administration fédérale.


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Une transformation des effectifs chez Google

Google emploie plus de 183 000 personnes à travers le monde. Selon son rapport de 2024 sur la diversité, 34 % de ses employés sont des femmes et 5,7 % sont noirs, contre respectivement 32 % et 3,7 % en 2020. Un porte-parole de l’entreprise a précisé à l’AFP : « Nous nous sommes engagés à créer un lieu de travail où tous nos employés peuvent réussir et bénéficier de l’égalité des chances. » Il a ajouté que la modification de la formulation dans le rapport annuel reflète cette volonté et que Google, en tant que sous-traitant fédéral, analyse les ajustements nécessaires suite aux récentes décisions judiciaires et décrets présidentiels.

Une opposition qui persiste

Toutes les entreprises américaines ne suivent pas cette tendance. Début janvier, le conseil d’administration d’Apple a rejeté une proposition d’actionnaires visant à supprimer les programmes DEI. Dans ce contexte où de nombreuses entreprises se rallient à une approche plus conservatrice, la stratégie de name and shame (nommer et dénoncer) revient au premier plan pour identifier celles qui prennent position contre la diversité et l’inclusion.

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