Candidature transgenres politique Népal
Deux candidates transgenres en lice pour les élections locales
Pour la première fois dans l’histoire du Népal, deux candidates ouvertement transgenres participent aux élections locales. Honey Maharjan et Mouni Maharjan briguent toutes deux des postes dans la sphère politique. Bien qu’elles partagent le même nom de famille, elles ne sont pas parentes. Ces deux activistes se présentent aux élections partielles locales, incarnant un pas symbolique pour la communauté LGBTQ+ du pays.
Un contexte progressiste, mais des défis persistants
Malgré une réputation de pionnier en matière de droits LGBTQ+ en Asie du Sud, le Népal n’a pas vu de représentant ouvertement LGBTQ+ en fonction depuis 2008. Honey Maharjan, âgée de 44 ans, espère que sa candidature incitera d’autres membres de la communauté à s’engager activement en politique. Le dimanche 1er décembre, elle se présentera au poste de maire de Kirtipur, une municipalité située en périphérie de Katmandou.
Honey souligne que, malgré des avancées juridiques, les personnes queer font encore face à des discriminations dans des domaines tels que l’emploi, l’éducation et la santé. “Jusqu’à présent, aucun membre de notre communauté n’avait exercé le droit de se présenter aux élections municipales au Népal”, a-t-elle déclaré.
En se remémorant son passé marqué par des abus et des discriminations, Honey affirme vouloir transformer cette réalité : “Nous faisons aussi partie de cette société et nous pouvons contribuer à son amélioration. C’est ce que je souhaite faire si je suis élue.”
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Mouni Maharjan : un combat pour l’éducation et l’emploi
Mouni Maharjan, âgée de 29 ans, se présente pour le poste de présidente de quartier dans la même région. Également membre du Parti socialiste populaire du Népal, elle met en avant des propositions visant à lutter contre les discriminations envers les LGBTQ+, notamment sur le lieu de travail et à l’école. Mouni plaide pour la création d’emplois spécifiques pour les membres de la communauté et l’intégration de cours éducatifs sur les LGBTQ+ dans les programmes scolaires.
“Je vais travailler à l’ajout d’un programme scolaire sur notre communauté, afin que la nouvelle génération accepte plus facilement notre présence et nous traite mieux”, a-t-elle expliqué.
Un moment décisif pour la communauté LGBTQ+ au Népal
Sunil Babu Pant, ancien parlementaire et militant LGBTQ+, a mené plusieurs campagnes pour l’égalité des droits, y compris pour le mariage entre personnes de même sexe. Cependant, depuis son départ du Parlement en 2013, aucun autre représentant LGBTQ+ n’a été élu.
“Depuis mon départ, notre voix est absente des organes législatifs et décisionnels”, a-t-il déclaré à l’AFP. Toutefois, il voit dans ces candidatures une avancée significative : “Avoir deux candidates lors de cette élection est un développement extrêmement positif pour le Népal.”
Ces élections marquent un tournant et suscitent l’espoir de voir la communauté LGBTQ+ mieux représentée dans la société népalaise.
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