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YMCA : De l’hymne LGBT à Donald Trump

YMCA De l’hymne LGBT à Donald Trump
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YMCA : De l’hymne LGBT à Donald Trump, le tube disco des Village People s’impose comme un symbole inattendu des campagnes présidentielles républicaines.


Une chanson disco au cœur d’une controverse politique

Lancé en 1978, le tube disco Y. M. C. A., rapidement devenu un hymne emblématique de la communauté LGBT, est aujourd’hui associé à l’image de Donald Trump. Cette récupération musicale, validée par les Village People eux-mêmes, marque un contraste saisissant avec la signification originale de la chanson.

Lors d’un meeting géant dimanche dernier et d’un gala organisé en marge de l’investiture présidentielle, Y. M. C. A. a résonné comme un symbole de la victoire du futur 47ᵉ président des États-Unis. Les vidéos de Donald Trump dansant sur ce morceau pendant sa campagne avaient déjà fait le tour des réseaux sociaux, renforçant ce lien inattendu entre la chanson et le candidat républicain.

Une origine profondément liée à la communauté LGBT

Composée par Victor Willis, ainsi que par les producteurs français Jacques Morali et Henri Belolo, Y. M. C. A. incarnait à ses débuts un hymne de la communauté homosexuelle masculine. Ses paroles et les costumes stéréotypés des Village People véhiculaient des codes associés à cette culture : « C’est amusant de séjourner au Y. M. C. A./Ils ont tout pour que les jeunes hommes s’amusent/Tu peux passer du temps avec tous les garçons », peut-on entendre dans le refrain, dont le sous-texte n’échappait à personne.

Ce message semblait diamétralement opposé aux positions conservatrices de Donald Trump, suscitant une certaine inquiétude au sein de la communauté LGBT+.


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Un démenti du parolier et un appel à la neutralité

Cependant, Victor Willis, parolier de la chanson, a nié toute intention de faire de Y. M. C. A. un hymne LGBT. En décembre dernier, il a même menacé de poursuivre quiconque attribuerait cette signification au morceau. Par ailleurs, dans un message publié sur Facebook, il a exhorté à donner une chance à Donald Trump, déclarant : « Si le président prend des mesures pour restreindre les droits des LGBTQ, les Village People seront les premiers à s’exprimer. »

Ce revirement a suscité des critiques, notamment après que le groupe a accepté l’invitation à participer à l’investiture présidentielle. Face aux attaques, Willis a défendu la neutralité du groupe : « Village People se produira aussi bien pour les démocrates que pour les républicains. Nous ne sommes pas un groupe politique et nous ne l’avons jamais été. »

Un retour en grâce sur la scène musicale

Malgré les controverses, Y. M. C. A. a bénéficié d’une nouvelle exposition médiatique. Plus de 40 ans après sa sortie, le morceau a atteint le sommet des classements, redevenant un succès commercial. Un coup de projecteur inattendu pour un classique disco désormais enraciné dans l’histoire politique américaine.

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