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Sanction Jugée Insuffisante Après une Insulte Homophobe de Jonathan Gradit

Sanction Insuffisante Insulte Homophobe Jonathan Gradit
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Sanction Insuffisante Insulte Homophobe Jonathan Gradit

Une insulte filmée en pleine Journée contre l’homophobie

Lors de la dernière journée de Ligue 1, le 17 mai 2025, le RC Lens affrontait l’AS Monaco. À la mi-temps, alors que les joueurs regagnaient les vestiaires, une séquence captée par les caméras a suscité l’indignation. On y entend Jonathan Gradit, capitaine lensois, proférer une insulte homophobe – « P* va ! » – à l’encontre d’un joueur monégasque. Une coïncidence troublante, puisque cette journée marquait également la Journée internationale contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie, à laquelle la Ligue de Football Professionnel (LFP) avait associé un badge « Non à l’homophobie » porté par tous les joueurs de Ligue 1, y compris Gradit.

Lancer l’injure homophobe "PD" à un adversaire lors de la Journée contre l’ #homophobie tout en portant le badge (très efficace manifestement) "Non à l’homophobie": combo homophobe parfait de Jonathan Gradit, capitaine du RC Lens. 🟥 Qu’attendent la LFP et le club pour condamner? sanctionner? #17mai

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— Rouge Direct (@rougedirect.bsky.social) 19 mai 2025 à 07:33

Réaction du club : une sanction symbolique

Interrogé par l’AFP, le RC Lens a tenu à réagir. Le club a affirmé accorder une importance primordiale au respect et a indiqué que Jonathan Gradit avait exprimé le souhait de présenter des excuses concrètes. En conséquence, sa prime d’éthique a été retirée et réorientée vers la fondation du club, qui l’allouera à des projets éducatifs et citoyens. Une mesure jugée insuffisante par plusieurs observateurs du monde sportif.

Jonathan Gradit
Jonathan Gradit, défenseur et capitaine du RC Lens. • © NATHAN BARANGE / Nathan Barange

Rouge Direct dénonce une réponse inadéquate

Julien Pontes, porte-parole du collectif Rouge Direct engagé dans la lutte contre l’homophobie dans le sport, a vivement critiqué la gestion de l’affaire. Pour lui, cette sanction financière ne saurait remplacer une véritable réponse judiciaire ou disciplinaire. « Ce ne sont pas des excuses qu’il faut, ce sont des décisions de justice », a-t-il déclaré, ajoutant que la LFP ou un tribunal devrait statuer sur ce type de comportement. Il regrette également que la somme ne soit pas directement versée à une organisation spécialisée dans la lutte contre l’homophobie : « C’est la fondation du club qui reçoit l’argent. Ce n’est pas le bon destinataire ».

Des attitudes récurrentes et peu dissuasives

Jonathan Gradit n’est pas le seul à avoir suscité la controverse en cette journée de sensibilisation. Nemanja Matic, joueur de l’Olympique Lyonnais, a dissimulé le badge de la LFP sous un sparadrap. De son côté, Mostafa Mohamed, attaquant du FC Nantes, a refusé de disputer la rencontre contre Montpellier, ce qui lui a valu une amende. Ces incidents illustrent, selon Julien Pontes, l’échec des campagnes de sensibilisation annuelles. « Mettre un maillot une fois par an ne suffit pas à faire évoluer les mentalités », déplore-t-il.

L’homophobie : un délit passible de sanctions pénales

Pour rappel, les propos homophobes ne relèvent pas de la simple liberté d’expression. La loi française qualifie l’homophobie de délit. Une injure à caractère homophobe peut entraîner jusqu’à un an d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende. Malgré ce cadre légal, les réponses du monde du football à ces comportements demeurent souvent limitées à des gestes symboliques, ce qui continue de nourrir le sentiment d’impunité dans le milieu sportif.

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