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Polémique Autour des Propos de J.K. Rowling sur la Surveillance des Toilettes pour Femmes

J.K. Rowling toilettes femmes trans
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J.K. Rowling toilettes femmes trans

Une déclaration controversée sur X relance le débat sur les droits des personnes trans

L’écrivaine J.K. Rowling, déjà connue pour ses prises de position critiques à l’égard des droits des personnes transgenres, a déclenché une nouvelle polémique en suggérant sur la plateforme X (anciennement Twitter) de photographier les personnes présentes dans les toilettes pour femmes afin de surveiller leur utilisation.

Elle répondait à une internaute qui l’interrogeait sur les moyens de « faire respecter l’accès aux toilettes publiques », dans un contexte de durcissement des règles en matière de genre en Grande-Bretagne.

Contexte juridique et évolution des politiques

Cette discussion intervient après un arrêt rendu en avril par la Cour suprême britannique, qui influence la position actuelle de la Commission pour l’égalité et les droits humains (EHRC). L’interprétation adoptée stipule que seuls les individus correspondant à leur sexe biologique peuvent accéder aux toilettes non mixtes.

À la question posée, Rowling a répliqué : « Assez facilement, en fait », précisant que « les hommes décents restent à l’écart, comme ils l’ont toujours fait », et ajoutant que ceux qui entrent malgré tout devraient être considérés comme une menace. Elle a conclu : « Prendre des photos, signaler et publier l’image de ces hommes en ligne, ce sera du gâteau. »

Réactions divisées face à une proposition jugée intrusive

Tandis que certains de ses partisans ont salué son commentaire, de nombreux internautes ont exprimé leur indignation. Une utilisatrice de X a dénoncé une « incitation au harcèlement public des femmes trans », qualifiant cette proposition de « vigilantisme paranoïaque ». D’autres ont souligné l’aspect illégal et intrusif d’une telle démarche.

Un message résumait : « Joanne, ce que vous encouragez est illégal. Photographier des gens à leur insu et diffuser leur image viole clairement leur droit à la vie privée. »

Des impacts concrets sur la communauté LGBTQ+

Les effets du resserrement des politiques se manifestent déjà. Des personnes LGBTQ+, y compris des lesbiennes cisgenres qui ne se conforment pas aux stéréotypes de genre, en sont victimes. En mai, une femme a été expulsée à tort des toilettes pour femmes d’un hôtel à Boston, suspectée à tort d’être un homme.

Des figures comme la conjointe de l’autrice jeunesse Jessica Walton et la poète Eloise Stonborough ont rapporté des expériences similaires. Lors de la Semaine de la visibilité lesbienne, la députée travailliste Kate Osborne a déclaré être régulièrement mégenrée, exprimant sa crainte d’une aggravation de ces situations.


Lire aussi : J.K. Rowling Suscite L’indignation après des Propos Polémiques sur L’asexualité


Un cadre juridique de plus en plus restrictif

Le jugement de la Cour suprême interprète la Loi sur l’égalité de 2010 à travers le prisme du sexe biologique. En conséquence, l’EHRC recommande que l’accès aux toilettes genrées suive cette logique, excluant ainsi les personnes trans de certains espaces en fonction de leur identité de genre.

Certaines institutions, telles que l’Association anglaise de football, le Conseil du cricket, le parlement écossais ou encore l’Autorité de régulation financière, ont déjà appliqué ces orientations restrictives.

Débats autour de la vie privée et rectifications de l’EHRC

La présidente de l’EHRC, la baronne Kishwer Falkner, a défendu ces lignes directrices devant le Comité parlementaire des femmes et de l’égalité, affirmant que le droit à la vie privée des personnes trans n’était pas concerné dans le cadre de l’accès aux toilettes.

Cependant, l’EHRC a dû reconnaître une erreur dans son guide, où il était écrit à tort que les employeurs étaient « obligés » de fournir des toilettes séparées. La formulation correcte, après rectification juridique, précise que si des toilettes sont séparées et disposent de portes verrouillables, l’employeur est en conformité.

Une mobilisation en cours contre les nouvelles recommandations

Actuellement, l’EHRC mène une consultation publique de six semaines sur les ajustements à apporter à son Code de pratique, destiné aux prestataires de services et organismes publics. Initialement prévue pour deux semaines, la consultation a été prolongée jusqu’au 30 juin sous la pression de critiques.

Un collectif trans prévoit une action militante à Westminster cinq jours avant cette échéance. Selon les organisateur·trice·s, cette mobilisation pourrait devenir la plus importante initiative LGBTQ+ adressée aux parlementaires depuis les manifestations contre la section 28.

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