interdiction des joueuses transgenres dans les équipes féminines anglaises
La passion contrariée de Fae Fulconis
Fae Fulconis, une passionnée de football originaire de Maisse (Essonne), pratique ce sport depuis son enfance. « Je jouais déjà dans la cour de récré », confie la jeune femme de 30 ans. Lors de sa transition de genre, elle met sa carrière sportive en pause, avant de reprendre le chemin des terrains en 2021. Installée aujourd’hui au Royaume-Uni où elle enseigne le français, elle rejoint le Clapton Community FC, un club londonien proposant un programme dédié aux personnes non binaires et transgenres. Rapidement, elle se rend compte qu’elle a le niveau pour évoluer dans l’équipe première. Pour cela, elle ajuste son traitement hormonal afin de répondre aux exigences : « J’ai adapté mon traitement jusqu’à atteindre 0,7 nanomole par litre de testostérone, moins que de nombreuses femmes cisgenres », explique-t-elle. En 2021, elle intègre l’équipe féminine du Hackney FC, évoluant en sixième division, où elle tisse des liens forts avec ses coéquipières et trouve un véritable espace d’inclusion.
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Une décision perçue comme discriminatoire
Cependant, à partir du 1er juin, Fae Fulconis et une vingtaine d’autres joueuses transgenres seront interdites de participer aux compétitions féminines en Angleterre. Cette exclusion, dénoncée comme discriminatoire, met un terme à leur passion commune. La décision, prise par les instances dirigeantes du football anglais, a été justifiée par le respect de critères d’équité et de sécurité, mais elle suscite une vive controverse. Les joueuses concernées et leurs soutiens pointent du doigt une mesure qui, selon eux, marginalise encore davantage les personnes transgenres au sein des activités sportives.