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Budapest Reprend L’organisation de la Pride pour Contourner L’interdiction

Budapest Pride 2025 Orban interdiction organisation
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Budapest Pride 2025 Orban interdiction organisation

Une réponse municipale face aux restrictions imposées par le gouvernement Orban

Le maire écologiste de Budapest, Gergely Karacsony, a annoncé lundi 16 juin que la ville prendrait elle-même en charge l’organisation de la marche des fiertés prévue pour le 28 juin. Cette initiative vise à contourner une possible interdiction de l’événement, rendue probable par une législation controversée mise en place par le gouvernement du Premier ministre Viktor Orban. « Tout le monde est bienvenu à la Budapest Pride le 28 juin, qui sera un événement municipal. Nous n’avons donc pas besoin d’autorisation officielle », a précisé l’élu de 50 ans dans une vidéo diffusée sur Facebook.

Une législation de plus en plus restrictive envers la communauté LGBT+

Depuis 2021, la Hongrie a adopté une loi anti-LGBT en Hongrie, interdisant toute « promotion » ou diffusion de contenus LGBTQ+ auprès des mineurs. Cette loi s’étend aux médias, à l’éducation, à la publicité et même aux rassemblements publics. En mars 2025, un amendement au code des rassemblements a été voté, interdisant les marches LGBTQ jugées en infraction avec cette législation, et autorisant des mesures de surveillance comme la reconnaissance faciale.

Ces dispositions s’inscrivent dans une réforme constitutionnelle plus large, affirmant la primauté du droit des enfants à un développement « moral et physique » sur d’autres droits civiques, y compris la liberté de rassemblement.


Lire aussi : Viktor Orbán Souhaite Interdire la Pride de Budapest ?


Une organisation municipale pour éviter la censure

D’après les autorités, la tenue de la marche devait se limiter à des lieux à l’abri des regards des enfants. Les organisateurs, en sollicitant une autorisation classique pour défiler dans les rues de la capitale, s’exposaient donc à un refus. Pour contourner ce risque, la municipalité a choisi d’assumer l’organisation elle-même, se prévalant du cadre légal qui permet aux villes de mettre en place des événements culturels sans autorisation policière.

Une volonté de défendre les droits civiques et la société civile

Maté Hegedus, porte-parole de la Budapest Pride, a salué cette décision, soulignant l’engagement de la ville aux côtés des personnes LGBT+ et de toutes celles et ceux qui se sentent réduits au silence. « Ensemble avec Budapest, nous allons protéger » non seulement la communauté LGBT+, mais également « ceux qui ont peur et gardent le silence, la société civile » dans son ensemble, a-t-il déclaré, rappelant que « c’est notre droit constitutionnel de nous rassembler pacifiquement ».

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