tensions à Lyon militante accusée de transphobie
Une conférence controversée
Marguerite Stern, militante aux opinions controversées sur les transidentités et co-auteure du livre Transmania, donne une conférence ce jeudi 19 septembre à l’ISSEP de Lyon. L’événement, intitulé « Comment l’idéologie transgenre détruit des vies ? », a provoqué une forte opposition de la part de plusieurs collectifs militants. Un important dispositif policier a été mis en place autour de l’établissement, tandis qu’une vingtaine de personnes assistait à la conférence, organisée en collaboration avec Dora Moutot.
Manifestations et opposition des collectifs militants
Des organisations telles que SOS Homophobie, le Planning familial et Solidaires se sont rassemblées à Lyon pour exprimer leur désaccord avec la venue de Marguerite Stern. Ils dénoncent ses propos, jugés dangereux pour les personnes transgenres. Aurore*, militante de l’Organisation de solidarité trans de Lyon, explique : « Les positions de Marguerite Stern ne sont pas anodines. Son discours est dangereux et surtout, il tue », en référence à deux transféminicides récents.
Un ouvrage polémique
Depuis sa sortie en avril, le livre Transmania suscite des polémiques. Les autrices y critiquent l’usage de termes liés à la transidentité, décrivant une « transmania » omniprésente. Ces passages ont conduit SOS Homophobie à porter plainte, estimant que certains extraits pourraient constituer un appel à la haine. Par ailleurs, les affiches publicitaires pour le livre ont été retirées des rues de Lyon en raison de ces accusations.
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Actions militantes et tensions accrues
La veille de la conférence, trois femmes ont été arrêtées alors qu’elles réalisaient des tags hostiles à Marguerite Stern dans la ville. De plus, des inscriptions ont été découvertes sur la façade de l’ISSEP, dénonçant la transphobie avec des messages comme « transphobes hors de nos villes ». Ces actes témoignent des vives tensions entourant la venue de la militante.
Un féminisme excluant les personnes transgenres
Marguerite Stern est fréquemment accusée d’adhérer à des positions « Terf » (Trans-Exclusionary Radical Feminist), un courant féministe qui exclut les personnes trans. Elle revendique une approche basée sur la biologie pour définir la condition féminine, se qualifiant de « femelliste ». Ce type de discours, bien que critiqué pour son association avec des idées d’extrême droite, est de plus en plus présent dans le débat public en France.
Un événement sous haute sécurité
Malgré les menaces et les controverses, Marguerite Stern a maintenu sa présence à Lyon. « Je n’annule pas une conférence parce qu’on me menace », a-t-elle déclaré, ajoutant que des mesures de sécurité renforcées, dont la présence d’un garde du corps, étaient prévues pour son déplacement depuis Paris.
Très forte présence policière autour de l'Issep, l’école privée de Marion Maréchal qui a été prise pour cible à Lyon. La rue est interdite et seuls les riverains peuvent passer. pic.twitter.com/TY33cccVYL
— actu Lyon (@actufr_lyon) September 19, 2024
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