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Législatives 2024 : Macron critique le changement de sexe à l’état civil

Législatives 2024 : Macron critique le changement de sexe à l'état civil
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Législatives 2024 : Macron critique le changement de sexe à l’état civil

Critiques des propos présidentiels

Lors d’un déplacement sur l’île de Sein, Emmanuel Macron a vivement critiqué plusieurs propositions de la gauche pour les élections législatives des 30 juin et 7 juillet. Parmi elles, une proposition du Nouveau Front populaire permettant de changer de sexe à l’état civil en mairie a été qualifiée d' »ubuesque » par le président. Cette déclaration a suscité une vive réaction des associations LGBT+ et de certains membres de la classe politique, y compris des macronistes. Anaïs Perrin-Prevelle, directrice de l’association OUTrans, a exprimé son choc face à ces propos, les qualifiant de manipulation des peurs des personnes trans pour des gains électoraux. La présidente de SOS homophobie, Julia Torlet, a également dénoncé cette approche comme étant transphobe.

La loi actuelle sur le changement de sexe

Depuis 2016, en France, le changement de sexe à l’état civil nécessite une procédure judiciaire. Pour modifier la mention de sexe sur les actes d’état civil, il faut prouver que le sexe indiqué ne correspond pas à l’identité de genre vécue. Cette démarche, jugée lourde et intrusive par les associations de défense des droits des personnes transgenres, n’exige pas de transition médicale, mais une preuve de la transition par divers moyens.


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Propositions du Nouveau Front populaire

Le Nouveau Front populaire propose de rendre le changement d’état civil libre et gratuit, effectué directement en mairie sans nécessiter de justificatifs médicaux. Cette proposition, déposée au Sénat par Mélanie Vogel, vise à simplifier la procédure en évitant les longues démarches judiciaires. L’objectif est de réduire les discriminations subies par les personnes trans dont les papiers d’identité ne correspondent pas à leur genre vécu.

Position du camp présidentiel

En 2022, Emmanuel Macron avait exprimé son soutien à la simplification des procédures pour les personnes trans. Toutefois, sa récente déclaration a été perçue comme une contradiction. Certains membres de la majorité ont qualifié ses propos de maladroits, tandis que d’autres, comme Clément Beaune, ont appelé à rejeter toute stigmatisation. L’association Progressistes LGBT+ a également critiqué les propos du président.

Situation internationale

Plusieurs pays permettent le changement de genre à l’état civil sur simple déclaration, notamment l’Argentine, le Danemark, l’Espagne, la Belgique, le Portugal et, depuis avril, l’Allemagne. En revanche, d’autres pays, comme la Russie et le Royaume-Uni, ont récemment adopté des lois restreignant les droits des personnes trans. En France, des propositions de loi visant à limiter l’accès aux traitements pour les mineurs trans ont été déposées au Sénat et à l’Assemblée nationale.

La controverse autour des propos d’Emmanuel Macron met en lumière les débats sur les droits des personnes trans en France, soulignant à la fois les avancées et les résistances au changement.

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