Une interdiction qui ne décourage pas les organisateurs
Malgré l’opposition des autorités, l’association Diverse Youth Network confirme le maintien de sa marche des fiertés prévue le 4 octobre à Pécs, dans le sud de la Hongrie. L’événement, initialement autorisé, a été interdit par la police hongroise, une décision annoncée le 5 septembre, suscitant l’indignation des défenseurs des droits LGBT+. « Nous refusons d’être réduits au silence. Nous ne nous laisserons pas intimider », ont déclaré les organisateurs dans un communiqué.
Une législation plus stricte invoquée par les autorités
Pour motiver son interdiction, la police s’appuie sur les récentes modifications constitutionnelles adoptées cette année, qui prohibent désormais tout rassemblement visant à « promouvoir l’homosexualité ». Cette mesure s’inscrit dans un cadre législatif de plus en plus restrictif, mis en place depuis 2018 par le gouvernement de Viktor Orban, au nom de la « protection de l’enfance ». Ces évolutions juridiques sont régulièrement dénoncées par les institutions européennes comme étant contraires aux droits fondamentaux.
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Une répression croissante des droits LGBT+ en Hongrie
L’interdiction de la marche de Pécs s’ajoute à celle de la 30e marche des fiertés de Budapest, qui avait pourtant réuni environ 200 000 participants en juin dernier, en défiance de l’interdiction. Cet événement avait été considéré comme un recul significatif pour les droits des personnes LGBT+ en Hongrie, provoquant une vague de critiques au sein de l’Union européenne. À la suite de cette manifestation, le maire de Budapest, Gergely Karacsony, a été interrogé comme suspect par les autorités, pour avoir potentiellement organisé le rassemblement. Il encourt jusqu’à un an de prison.