Une actrice au cœur des nouveaux récits LGBTQ+
Dans Les Enfants vont bien, Camille Cottin incarne une femme lesbienne fraîchement séparée qui se retrouve à devoir accueillir, du jour au lendemain, son neveu et sa nièce. Un rôle tout en finesse qui permet à l’actrice de poursuivre sa collaboration fructueuse avec le jeune réalisateur Nathan Ambrosioni. Après Toni, en famille, où elle jouait une mère débordée par sa tribu, Cottin change de registre sans perdre en intensité : elle incarne ici une adulte en reconstruction, confrontée à la responsabilité et à l’imprévu, dans un récit où l’homosexualité est présente sans être le sujet central.
Une relation de confiance avec Nathan Ambrosioni
Camille Cottin et Nathan Ambrosioni semblent avoir trouvé une belle alchimie. Le cinéaste, âgé de seulement 26 ans, retrouve l’actrice pour la deuxième fois après Toni, en famille. Le tandem, devenu complice, partage une vision commune du cinéma, entre justesse des émotions et exploration des liens humains. « Camille est une actrice très instinctive, elle comprend vite là où je veux aller », a confié le réalisateur. Dans ce nouveau film, il lui confie un rôle fort, à la fois intime et politique, au sein d’un récit familial ancré dans le réel.
Une héroïne lesbienne, loin des clichés
Dans Les Enfants vont bien, Camille Cottin campe un personnage lesbien sans que son orientation sexuelle ne soit utilisée comme un ressort dramatique ou un sujet de conflit. C’est un choix assumé de la part du réalisateur : « Quand on me dit que le fait qu’elle aime les femmes complique les choses, je me dis alors que c’est totalement nécessaire qu’elle soit lesbienne. C’est un choix politique », affirme Ambrosioni. Une façon de montrer que les personnages LGBTQ+ peuvent vivre des histoires universelles, hors des sentiers battus du coming out ou du rejet.
Une histoire de famille avant tout
Le film s’inscrit dans la continuité des obsessions narratives du réalisateur, qui explore depuis ses débuts les complexités des liens familiaux. Après un premier long-métrage à 19 ans (Les Drapeaux de papier), et Toni, en famille, Ambrosioni continue d’interroger ce que signifie « faire famille ». Ici, la figure parentale est transférée à une tante par défaut, jouée par Camille Cottin, confrontée à une situation inattendue. Entre déséquilibres affectifs et construction de nouveaux repères, Les Enfants vont bien parle de transmission, de responsabilité, et de liens que l’on ne choisit pas.
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Camille Cottin, figure centrale des récits queer de 2025
Avec ce nouveau rôle, Camille Cottin s’impose une fois de plus comme une actrice engagée dans des récits audacieux. Son personnage s’inscrit dans une vague de films portés par des héroïnes lesbiennes qui ne se définissent pas uniquement par leur sexualité, à l’image de Des preuves d’amour d’Alice Douard ou Love Me Tender d’Anna Cazenave Cambet. Une évolution saluée par Ambrosioni : « Il faut que les personnages queers vivent autre chose que la douleur, le rejet ou la maladie. Il est temps de leur offrir des récits habituellement réservés aux personnages hétéros. »
Une performance sobre et touchante
Le jeu de Camille Cottin dans Les Enfants vont bien se distingue par sa justesse. Sans excès ni caricature, elle incarne une femme blessée, mais résiliente, que les événements obligent à se reconnecter aux autres et à elle-même. Un rôle complexe, empreint d’humour et de tendresse, qui témoigne de la maturité de l’actrice, tout en confirmant le talent d’un réalisateur en pleine ascension.
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