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Trans’Gressif Dénonce Transphobie Institutionnelle Mairie

Trans'Gressif dénonce transphobie institutionnelle mairie
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Trans’Gressif dénonce transphobie institutionnelle mairie

Manifestation pour dénoncer des discriminations présumées

Le mercredi 2 avril 2025, une quarantaine de personnes se sont rassemblées sur la place d’Armes à Metz à l’appel du collectif Trans’Gressif. Leur objectif : protester contre les traitements discriminatoires que subiraient les personnes transgenres lors de démarches de changement de prénom auprès de la mairie dirigée par François Grosdidier (DVD). Le collectif parle de « transphobie institutionnelle », une accusation fermement rejetée par la municipalité.

Une mobilisation amorcée par une lettre ouverte

La mobilisation a débuté le 25 mars 2025 avec la publication d’une lettre ouverte sur Médiapart. Le collectif y critique le fonctionnement du service d’état civil, l’accusant de bafouer les droits des personnes trans. Il évoque notamment « des refus arbitraires », des attitudes humiliantes et une transphobie persistante dans le traitement des dossiers de changement de prénom.

Témoignage d’une personne concernée

Parmi les voix qui s’élèvent, celle de Margaux, qui affirme avoir été confrontée à un refus lors de sa demande en mai 2022. Elle relate : « J’ai personnellement été victime d’un refus de l’état civil. » Elle rappelle qu’en 2023, le maire avait pourtant affirmé son soutien aux personnes de toutes identités de genre, une déclaration que Margaux jugeait en contradiction avec la réalité vécue. Après avoir essuyé un refus validé par le procureur de la République, elle a finalement obtenu satisfaction dans une autre mairie, et ce en une seule journée.

Trois demandes principales portées par le collectif

Soutenu par La France insoumise-Metz (LFI), le collectif Trans’Gressif formule trois revendications majeures :

  • Le respect de la loi, notamment la circulaire du 17 février 2017, qui reconnaît comme légitime le souhait d’aligner prénom et apparence, indépendamment d’une procédure de changement de sexe.
  • La possibilité d’effectuer un changement de prénom sur la base d’une simple autodéclaration, à l’image de ce qui se pratique en Belgique.
  • La formation des agents municipaux sur les thématiques liées à l’identité de genre et aux droits des personnes transgenres.

Une réponse ferme de la mairie

Interpellée, la mairie de Metz a publié un communiqué dénonçant des « accusations graves et mensongères ». Elle affirme que les critiques émanant du collectif Trans’Gressif, relayées selon elle par « l’extrême gauche », ne sont pas fondées. La municipalité insiste sur le caractère anonyme des sept témoignages présentés par le collectif, qu’elle considère comme non vérifiables.

Elle précise également que plus d’une centaine de demandes de changement de prénom sont traitées chaque année, et que seules deux contestations ont été recensées depuis 2020.

Une ouverture symbolique dans un autre domaine

Alors que la controverse enfle, la ville de Metz annonce que l’élection de la Reine de la mirabelle sera désormais ouverte aux personnes transgenres. Une décision qui fait écho à l’initiative prise à Vannes en 2024, où une candidate transgenre, Lunan André, a pu participer à l’élection de la Majesté d’Arvor.

Cadre légal du changement de prénom

Selon l’article 60 de la loi du 2 mars 2022, toute personne peut solliciter un changement de prénom auprès de l’état civil. Les mineurs de plus de treize ans doivent donner leur accord. Toutefois, si l’agent estime que la demande ne présente pas un intérêt légitime, il est tenu de saisir le procureur de la République. En cas de refus, le demandeur peut engager un recours devant le juge des affaires familiales, accompagné d’un avocat.