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Tests de féminité pour l’équipe de France de boxe privée de Mondiaux

Tests de féminité pour l'équipe de France de boxe privée de Mondiaux
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Tests de féminité pour l’équipe de France de boxe privée de Mondiaux

Une absence remarquée aux Mondiaux de Liverpool

Alors que les Championnats du monde de boxe féminine débutent ce jeudi 4 septembre à Liverpool, l’équipe de France ne montera pas sur le ring. En cause : l’impossibilité pour la Fédération française de boxe de fournir à temps les résultats des tests de féminité désormais exigés par la World Boxing, l’organisme international qui encadre la boxe amateure. Cette mesure, rendue obligatoire depuis mai 2025, a été adoptée à la suite de la controverse entourant la boxeuse algérienne Imane Khelif, championne olympique à Paris en 2024, dont la légitimité à concourir dans la catégorie féminine avait été remise en question.

Des tests génétiques controversés

Les nouvelles exigences de la World Boxing imposent la présentation d’un certificat chromosomique reposant sur une analyse génétique. Ce document doit notamment prouver l’absence du gène SRY ou du chromosome Y, typiquement associés aux personnes assignées hommes à la naissance. Selon Boris van der Vorst, président de l’organisation, ces tests sont nécessaires pour « garantir la sécurité et l’équité de tous ». Mais cette démarche soulève de nombreuses interrogations, à la fois éthiques et juridiques, notamment en France.

Une législation française incompatible

En France, la loi interdit la réalisation de tests ADN en dehors d’un cadre médical ou judiciaire strict. Cette contrainte légale a placé la Fédération française de boxe dans une impasse, l’obligeant à organiser ces tests au Royaume-Uni. Or, ce contournement n’offrait ni garantie juridique, ni délai compatible avec l’échéance des Mondiaux. Résultat : les tests n’ont pas pu être validés à temps, empêchant la sélection féminine tricolore de participer à la compétition.


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Une absence d’accompagnement pointée du doigt

Plusieurs fédérations, dont la française, dénoncent un manque d’accompagnement et de clarté dans l’application des nouvelles règles. L’absence de protocole harmonisé, respectueux des législations nationales et garantissant la confidentialité des données de santé, pourrait créer une série d’exclusions similaires à l’avenir. Les autorités sportives internationales sont appelées à mieux encadrer ces procédures pour éviter de nouveaux cas de disqualification administrative.

Une problématique bien plus large

Le débat autour des tests de féminité dépasse largement le cadre de la boxe. D’autres disciplines, comme l’athlétisme, ont déjà mis en place des restrictions similaires. World Athletics, par exemple, interdit la participation des femmes hyperandrogènes dans certaines compétitions. Ces mesures ont affecté de nombreuses athlètes, dont la Sud-Africaine Caster Semenya (2020), l’Indienne Dutee Chand (2014) et l’Ougandaise Annet Negesa (2011), écartées ou reclassées en raison de leur profil hormonal. Ces exclusions ont alimenté un débat international sur la performance, l’inclusion et la diversité des identités de genre dans le sport.

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