Marche des Fiertés à Istanbul : La Défiance Triomphe Malgré l’Interdiction
À Istanbul, la Marche de la fierté a rassemblé quelques centaines d’individus, en dépit de la prohibition Les organisateurs ont signalé une quarantaine d’interpellations dès l’initiation des rassemblements, bien que ce chiffre n’ait pas été corroboré par une source officielle turque.
La Marche des Fiertés à Istanbul : Une démonstration de résilience face à l’interdiction
« Nous subsistons, nous sommes présents, mon amour ! » a proclamé sur Twitter l’organisation lesbienne Solidarité mauve. L’Escapade des fiertés LGBTQ+ a, encore une fois, bravé l’interdiction et a défilé en esquivant la police, dimanche 25 juin, à Istanbul, en Turquie, un mois après des élections teintées d’une violente campagne homophobe menée par le camp présidentiel.
Quelques centaines de protestataires arborant des emblèmes arc-en-ciel, dont deux cents dans le quartier chic de Nisantashi, d’après un photographe de l’Agence France-Presse, ont défilé sans incident. Ils ont contourné l’emblématique place Taksim, jadis haut lieu de la contestation stambouliote, bouclée dès l’aube.
Comme chaque année désormais, le gouverneur de la ville a interdit l’Escapade des fiertés. Néanmoins, plusieurs heures avant le lancement annoncé de la mobilisation, les manifestants se sont regroupés en des lieux qu’ils ont soigneusement gardés secrets jusqu’au dernier moment.
Les organisateurs se sont réjouis de leur « 21e défilé de la fierté en dépit de l’interdiction ».
Une quarantaine d’interpellations a été signalée dès l’initiation des rassemblements, bien que aucune source officielle n’a corroboré ce chiffre. En 2022, les autorités avaient arrêté plus de deux cents individus.
La communauté LGBT en Turquie : Entre stigmatisation et défiance
Depuis un défilé spectaculaire qui avait rassemblé plus de 100 000 personnes à Istanbul en 2014, les autorités turques ont progressivement banni l’Escapade des fiertés, invoquant des motifs de sécurité.
La communauté LGBT régulièrement prise pour cible L’homosexualité, dépénalisée en Turquie depuis le milieu du XIXe siècle (1858), est largement sujette à l’opprobre social et affronte l’hostilité du parti islamo-conservateur au pouvoir, l’AKP. Tout au long de la campagne qui a mené à sa réélection, le 28 mai, le président Recep Tayyip Erdogan a vilipendé les communautés LGBTQ+, qu’il a fait huer à de nombreuses reprises jusqu’au soir de sa victoire, les accusant de vouloir détruire la famille traditionnelle.
Le dirigeant de l’Etat n’a pratiquement pas conduit un seul meeting sans cibler les communautés gay et trans. En septembre 2022, plus d’une centaine de groupes et d’associations conservateurs, pour la plupart proches du pouvoir, avaient appelé à une manifestation pour exiger l’interdiction des groupes de défense des droits des homosexuels et des transgenres. Plusieurs centaines de personnes avaient alors pu, sans obstacle, se regrouper dans le quartier conservateur de Fatih, sur la rive européenne. »
Vous pouvez vous renseigner sur les différents droits lgbt en Turquie sur la page Wikipédia ci-dessous :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Droits_LGBT_en_Turquie
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