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Le Conseil Québécois LGBT Craint un Recul des Droits au Québec

Le Conseil québécois LGBT craint un recul des droits au Québec
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Le Conseil québécois LGBT craint un recul des droits au Québec

Un message clair à l’approche du rapport sur l’identité de genre

Alors que le comité de sages sur l’identité de genre s’apprête à remettre son rapport à la fin du mois, le Conseil québécois LGBT exprime de vives inquiétudes. Son directeur général, James Galantino, insiste sur l’importance de préserver les acquis : « On s’attend à [ce qu’il n’y ait] aucun recul de nos droits et aucun recul dans l’accès aux services », affirme-t-il avec appréhension.

Un contexte social préoccupant

Bien que la ministre Suzanne Roy ait affirmé qu’il n’était pas question de remettre en cause les droits déjà établis, la montée de la haine et des discours intolérants suscite des craintes. M. Galantino souligne que certaines déclarations publiques au Canada rappellent celles qui circulent aux États-Unis, où les droits des personnes trans ont été sévèrement restreints sous l’administration Trump.

« Même au Canada, dans l’espace public et politique, on entend des choses qui nous inquiètent et qui font écho à ce qui se passe aux États-Unis. […] Là-bas, les personnes trans ont été effacées légalement. » – James Galantino

Sous Donald Trump, des mesures ont été prises pour limiter la reconnaissance légale des identités transgenres, notamment par le retrait des passeports non binaires et l’exclusion des personnes trans de l’armée.

Le Conseil québécois LGBT regrette son manque de pouvoir décisionnel

Le Conseil québécois LGBT déplore de ne pas avoir été impliqué dans la composition du comité de sages, formé en décembre 2023 par le gouvernement Legault. Ce comité est dirigé par Diane Lavallée, ancienne présidente du Conseil du statut de la femme, accompagnée du Dr Jean-Bernard Trudeau et du spécialiste des droits de la personne Patrick Taillon.

Malgré son rôle consultatif, James Galantino regrette l’absence de représentants de la communauté LGBTQ+ au sein du comité. Il ignore quelles recommandations figureront dans le rapport final, bien qu’il souligne la qualité des discussions menées ces derniers mois.

Créé dans un contexte de tensions après des manifestations sur l’enseignement de l’identité de genre en 2023, ce comité vise à établir un état des lieux de la situation au Québec et ailleurs. L’une des controverses à l’origine de sa formation concernait l’installation de toilettes mixtes dans une école de Rouyn-Noranda, une décision qui avait suscité des réactions contrastées.


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Un accès aux soins de plus en plus difficile

Selon M. Galantino, les enjeux liés à l’inclusion des personnes trans et non binaires se sont aggravés depuis la mise en place du comité. Il pointe particulièrement les difficultés d’accès aux soins médicaux spécialisés.

« Nos plus grandes inquiétudes tournent autour de l’accès aux soins, l’hormonothérapie et la chirurgie. Au Québec, c’est le désert. C’est ce qui est le plus menacé, en particulier pour les mineurs. » – James Galantino

Il estime que de nombreux médecins québécois éprouvent un malaise ou manquent d’expertise pour accompagner les patients trans, et que le climat social actuel risque d’accentuer cette tendance.

Face à cette situation, il exhorte le gouvernement et le comité de sages à garantir que le rapport final ne laisse aucune ouverture à d’éventuelles restrictions sur les droits des personnes LGBTQ+.

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