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Boy’s Love et Girls Love : L’Ascension des Séries Queer dans le Monde

Boy’s Love et Girls Love
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Boy’s Love et Girls Love

Longtemps cantonnés à des niches, les genres Boy’s Love et Girls Love connaissent aujourd’hui une reconnaissance internationale. Leurs histoires d’amour entre hommes (BL) et entre femmes (GL) séduisent un public toujours plus large, bien au-delà de la communauté LGBTQIA+. Des mangas japonais aux dramas thaïlandais, en passant par les séries coréennes et les plateformes de streaming mondiales, le Boy’s Love et Girls Love s’imposent comme des genres incontournables dans l’univers du divertissement queer.

Mais qu’est-ce qui explique ce succès planétaire ? Quelles sont les origines de ces genres, leurs enjeux et leurs perspectives d’avenir ? Plongée dans l’univers passionnant du BL et GL.


Qu’est-ce que le Boy’s Love et le Girls Love ?

Définition des genres BL et GL

Le Boy’s Love (BL) désigne des récits centrés sur des relations amoureuses ou sexuelles entre hommes. Le Girls Love (GL), parfois appelé yuri, met en scène des histoires d’amour entre femmes. Ces genres trouvent leurs racines dans les mangas japonais, mais ont depuis conquis le monde des séries, films, webtoons et romans.

Contrairement aux œuvres LGBTQ+ militantes, le Boy’s Love et Girls Love sont souvent créés par des auteur·rice·s hétéros pour un public hétéro, notamment féminin pour le BL et masculin pour le GL. Ce paradoxe soulève des questions sur la représentation authentique des identités queer, mais n’a pas empêché leur essor mondial.


Les Origines du Boy’s Love et Girls Love

Le Japon, berceau du genre

C’est dans les années 1970 que le Boy’s Love émerge au Japon sous forme de mangas yaoi. Des titres comme « Zetsuai 1989 » ou « Junjou Romantica » ont marqué les débuts du genre. Le Girls Love, lui, naît à travers des œuvres comme « Shoujo Kakumei Utena » ou « Maria-sama ga Miteru », avec un ton souvent poétique ou symbolique.

Ces mangas sont publiés dans des magazines spécialisés ou sous forme de doujinshi (fanzines), ce qui crée une communauté active de fans, déjà à l’époque très investie.


Le Boy’s Love et Girls Love à l’écran : l’explosion asiatique

Thaïlande : Le royaume du BL moderne

Depuis les années 2010, la Thaïlande est devenue le centre névralgique du Boy’s Love en live-action. Des séries comme « SOTUS », « 2gether: The Series », « TharnType » ou « KinnPorsche » ont conquis les cœurs en Asie et dans le monde. Leurs histoires mêlent romance, humour, et parfois suspense ou action, le tout porté par des acteurs devenus de véritables icônes.

Le Girls Love en Thaïlande est plus récent mais connaît un essor prometteur avec des séries comme « Gap the Series », première série GL grand public du pays, acclamée pour sa douceur et son authenticité.

Corée du Sud : Une montée progressive

La Corée du Sud, encore marquée par une société conservatrice, avance à petits pas dans le BL et GL. Des mini-séries comme « Where Your Eyes Linger », « Color Rush », ou « Semantic Error » ont ouvert la voie. Le GL reste très discret, mais les webtoons Girls Love coréens connaissent une forte popularité.

Chine : La censure détourne le Boy’s Love

En Chine, les œuvres BL comme « The Untamed » doivent contourner la censure en supprimant toute référence explicite à une relation homosexuelle, même si la tension romantique est palpable. Le Girls Love chinois est encore moins visible à l’écran, bien que des romans et webtoons soient diffusés sur des plateformes spécialisées.


Pourquoi le Boy’s Love et Girls Love plaisent autant ?

Une nouvelle forme de romance

Les histoires BL et GL offrent souvent une alternance aux récits hétérocentrés, avec une écriture plus subtile, émotionnelle, voire cathartique. Les personnages traversent des dilemmes universels : premier amour, rejet familial, coming-out, identité de genre…

Ce sont des récits où l’émotion prend souvent le pas sur le physique, ce qui crée un lien fort avec les spectateurs, toutes orientations confondues.

Le pouvoir des fandoms

Le succès du Boy’s Love et Girls Love repose aussi sur l’implication massive des fans. Traductions amateurs, fanarts, analyses, hashtags viraux… Les fandoms BL/GL font vivre les séries bien au-delà de leur diffusion initiale.

Les réseaux sociaux comme Twitter, TikTok, Tumblr ou YouTube jouent un rôle clé dans cette propagation mondiale.


Les enjeux de représentation dans le BL et GL

Représentation vs Fantasme

Une critique souvent faite au Boy’s Love et Girls Love concerne la vision fantasmée des relations queer. Dans certains BL, les relations sont idéalisées ou déséquilibrées (seme/uke), et dans certains GL, les femmes sont hypersexualisées pour plaire à un public masculin.

Cependant, ces dernières années ont vu émerger des œuvres plus authentiques et nuancées, écrites par des auteur·rice·s LGBTQ+ ou informé·e·s des réalités de la communauté.

La parole aux créateur·rice·s queer

Des séries comme « Heartstopper » (UK), « Young Royals » (Suède), ou encore « Blooming » (Corée) proposent des représentations bienveillantes et inclusives. On y aborde les thèmes du genre, du coming-out, de la santé mentale, et du harcèlement scolaire de manière sensible.

Cela marque une évolution vers des récits queer plus inclusifs, où les personnages ne sont pas seulement définis par leur sexualité, mais par toute la richesse de leur personnalité.


L’essor du Girls Love : un genre qui se structure

Une sous-représentation encore criante

Le Girls Love reste encore en retrait par rapport au Boy’s Love. Moins de séries, moins de production, moins de marketing. Cela s’explique par des préjugés sexistes, mais aussi par une peur commerciale de ne pas toucher un public suffisamment large.

Des perles rares, mais marquantes

Malgré tout, certaines séries ou films GL marquent les esprits. Citons « First Love », « The Handmaiden », ou la web-série « Stupid Wife » (Brésil), qui prouvent qu’un Girls Love de qualité peut séduire une audience variée.

Les fans lesbiennes et queer réclament aujourd’hui des récits sincères, sans fétichisation, qui parlent de leur quotidien avec réalisme et bienveillance.


Lire aussi : Le Fanservice Lesbien : Origine et Évolution


De plus en plus de diversité dans les personnages queer

L’émergence des identités multiples

Les séries BL et GL s’ouvrent progressivement à d’autres identités de genre et sexualités : personnages bisexuels, non-binaires, trans, asexuels… Cette diversité reflète mieux la richesse du spectre LGBTQIA+.

Exemples notables : « Moonlight Chicken » (avec un personnage sourd), « I Told Sunset About You », ou encore « Skam » dans ses différentes versions.

Un pas vers les séries queer universelles

Le Boy’s Love et Girls Love ne sont plus seulement des genres « à part », mais s’intègrent dans un courant plus large de séries queer universelles, où la romance s’inscrit dans des récits policiers, historiques, fantastiques ou musicaux.


Enjeux commerciaux : entre opportunité et dérive

Un marché en pleine explosion

Le Boy’s Love et Girls Love représentent aujourd’hui un marché lucratif. En Asie, les fan meetings, produits dérivés, affiches, photobooks et figurines génèrent des millions de dollars.

Des plateformes comme GagaOOLala, Rakuten Viki, ou encore WeTV investissent de plus en plus dans des contenus BL/GL, qui attirent des audiences fidèles et engagées.

Les dérives du pinkwashing

Mais tout n’est pas rose : certaines productions exploitent les thématiques LGBTQ+ sans engagement réel, simplement pour surfer sur la vague. On parle alors de pinkwashing, ou d’une queerbaiting marketing.

Il est essentiel de continuer à donner la voix aux créateur·rice·s concerné·e·s, pour garantir des représentations respectueuses et réalistes.


Le futur du Boy’s Love et Girls Love

futur du Boy’s Love et Girls Love
futur du Boy’s Love et Girls Love

Une production toujours plus internationale

Les prochaines années verront fleurir de nouvelles séries BL et GL venues du monde entier : Philippines, Taïwan, Brésil, Turquie, France… L’impact culturel est global, et la diversité des récits s’élargit.

On attend notamment des séries comme « Red, White & Royal Blue » (USA), « Couple of Mirrors » (Chine, censurée), ou encore des adaptations de webtoons à succès.

Vers une normalisation des couples queer

L’objectif ultime n’est pas la création d’un genre à part, mais l’intégration naturelle de romances LGBTQ+ dans tous les types de récits, sans surprise ni justification. Que l’amour entre deux hommes, deux femmes ou deux personnes queer soit aussi banal et touchant que n’importe quelle histoire d’amour.


Conclusion

L’ascension du Boy’s Love et Girls Love n’est pas un simple effet de mode. Elle témoigne d’un besoin profond de représentation, d’identification, et de diversité dans les récits audiovisuels. Les fans du monde entier, qu’ils soient LGBTQIA+ ou alliés, participent activement à cette révolution culturelle.

Entre rêve, émotion, réalisme et lutte pour la visibilité, les genres BL et GL continuent de se réinventer et d’évoluer. Et s’ils marquent aujourd’hui l’histoire de la fiction, ils pourraient bien façonner le futur du divertissement queer dans son ensemble.

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