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Le Retour de la Coupe Mulet et son lien avec la Culture Lesbienne

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Le retour de la coupe mulet et son lien avec la culture lesbienne

Introduction

Longtemps moquée, parfois méprisée, la coupe mulet fait aujourd’hui un retour remarqué dans la mode et la culture populaire. Devenue tendance grâce aux réseaux sociaux, aux célébrités et aux podiums, elle n’est plus seulement un vestige des années 80 : elle s’impose désormais comme une coiffure forte, marquée par une dimension politique et identitaire.

Pour les lesbiennes et les personnes queer, le mulet dépasse la simple esthétique : il est devenu un symbole d’affirmation, de visibilité et d’appartenance. Entre tradition underground, codes de reconnaissance et revendication d’une liberté capillaire, la coupe mulet s’inscrit dans une véritable renaissance culturelle.

Plongeons dans l’histoire de cette coiffure iconique, son évolution et surtout son rôle particulier dans la culture lesbienne contemporaine.


La coupe mulet, une coiffure culte au parcours surprenant

Les origines de la coupe mulet

La coupe mulet, souvent résumée par l’expression anglaise “business in the front, party in the back” (sérieux devant, folie derrière), est née dans les années 70. Popularisée par des icônes comme David Bowie ou Jane Fonda, elle mélangeait audace et provocation.

Jane Fonda, cheveux coupé par Paul McGregor in 1971
Jane Fonda, cheveux coupé par Paul McGregor in 1971

Dans un contexte où la mode se libérait, cette coiffure représentait une manière de rompre avec les standards capillaires classiques. Elle traduisait l’énergie du rock, du punk et des mouvements contre-culturels.

Le mulet dans les années 90-2000 : entre ringardise et marginalité

Après son âge d’or, le mulet est tombé dans la caricature. Dans les années 90, il est devenu le symbole de la ringardise, associé aux joueurs de hockey nord-américains ou à certains styles populaires jugés “beauf”.

Cependant, cette marginalisation a aussi renforcé sa valeur underground. Dans certaines communautés alternatives, le mulet est resté un signe de résistance aux diktats de beauté lisses et normés.

Renaissance dans les années 2020

Les années 2020 ont marqué un tournant : grâce à TikTok, Instagram et Pinterest, le mulet connaît un revival. Des célébrités comme Miley Cyrus, Rihanna ou encore Billie Eilish l’ont adopté, contribuant à sa démocratisation.

Le retour du vintage, la montée de la mode queer et non binaire, ainsi que l’esthétique K-pop ont participé à remettre le mulet sur le devant de la scène. Désormais, il n’est plus une blague, mais une déclaration stylistique assumée.


La coupe mulet dans la culture queer et lesbienne

Une coiffure identitaire et politique

Dans les communautés LGBTQIA+, la coiffure a toujours eu une dimension symbolique. Porter un mulet, c’est jouer avec les codes du genre, refuser les normes imposées et affirmer une singularité.

La coupe mulet n’est pas seulement esthétique : elle est politique. Elle dit : “Je ne suis pas obligée de correspondre à l’idéal féminin traditionnel”. En cela, elle rejoint d’autres codes queer comme les vêtements androgynes ou le style tomboy.

Le mulet comme symbole lesbien

Pour beaucoup, la coupe mulet est devenue une icône lesbienne. Aux États-Unis, elle est parfois surnommée le “dyke haircut”, autrement dit la coiffure qui marque visiblement l’appartenance à la communauté lesbienne.

Historiquement, certaines lesbiennes l’ont adoptée pour se distinguer et créer un code de reconnaissance. Porter un mulet revenait à envoyer un message subtil mais clair : “Je fais partie de ta communauté.”

De l’underground aux podiums

Autrefois limité aux cercles alternatifs, le mulet s’est progressivement invité dans la mode mainstream. Les défilés de Gucci, Balenciaga ou Saint Laurent ont montré des mulets modernisés, signe que cette coupe autrefois marginalisée a été réappropriée.

Pour les lesbiennes, ce passage de l’ombre à la lumière est une victoire culturelle : un signe autrefois moqué devient tendance, et avec lui, une partie de leur identité gagne en visibilité.


Pourquoi la coupe mulet plaît particulièrement aux lesbiennes

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Déconstruction du genre et esthétique androgyne

La coupe mulet incarne parfaitement la déconstruction du genre. Elle mêle des éléments féminins (longueurs) et masculins (nuque courte, côtés rasés), créant une esthétique androgynie.

Pour beaucoup de lesbiennes, ce mélange permet de s’affirmer sans se conformer aux attentes hétérocentrées sur la féminité.

Un code de reconnaissance lesbien subtil

Comme d’autres signes (les bagues à un doigt précis, les couleurs, les accessoires), le mulet fonctionne comme un signal communautaire.

Sans être explicite, il peut être reconnu par celles et ceux qui connaissent le code. Dans un monde où la visibilité lesbienne reste parfois limitée, ce type de repère reste précieux.

L’influence des figures publiques lesbiennes

De nombreuses personnalités lesbiennes ou queer ont contribué à populariser la coupe mulet :

  • Kristen Stewart : muse queer, souvent citée comme influence capillaire.
  • Ruby Rose : avec ses looks courts et audacieux, elle a inspiré une génération.
  • Musiciennes et artistes underground : dans le punk, l’électro queer ou le rap lesbien, le mulet reste un standard.

Ces modèles renforcent le lien entre mulet et culture lesbienne contemporaine.


Les déclinaisons modernes du mulet

Le mulet soft

Une version plus féminine et élégante, adoptée par celles qui veulent rester dans la tendance sans être trop radicales. Il s’intègre dans les coupes de stars de la pop et de la mode.

Le mulet punk ou queer

Avec côtés rasés, couleurs vives, mèches déstructurées. C’est le mulet radical, qui revendique une appartenance alternative et queer.

Le mulet hybride

Croisement entre le mulet classique et la wolf cut coréenne, il séduit particulièrement la génération Z. Plus doux, il se prête bien aux cheveux épais et aux looks K-fashion.


Lire aussi : Pourquoi Certaines Lesbiennes Adoptent un Look Androgyne ?


Coupe mulet et mode lesbienne : un style en expansion

Le lien avec la mode streetwear queer

Le mulet s’associe parfaitement avec des vêtements oversize, androgynes et streetwear. Il devient un prolongement naturel de la mode queer, qui mélange les codes.

Le rôle des médias et séries LGBTQ+

Des séries comme The L Word: Generation Q ou Sex Education montrent des personnages queer aux coupes atypiques, renforçant l’idée que le mulet est une coiffure queer-friendly.

Pinterest, TikTok, Instagram : diffusion massive du look

Les plateformes visuelles jouent un rôle central : les hashtags #dykehair, #mulletlove, #queerstyle permettent une diffusion internationale. Le mulet n’est plus une coupe isolée, mais un mouvement global.


Comment adopter la coupe mulet aujourd’hui ?

Conseils pratiques

  • Passer par un coiffeur spécialisé en coupes alternatives.
  • Définir si l’on veut un mulet discret ou radical.
  • Jouer avec les produits coiffants pour accentuer le volume.

Styles selon morphologie et type de cheveux

  • Cheveux fins : privilégier un mulet texturisé.
  • Cheveux épais : opter pour un mulet-loup cut pour alléger.
  • Visage rond : accentuer les côtés courts pour allonger.
  • Visage anguleux : garder des longueurs pour adoucir.

Entretenir son mulet

Un mulet nécessite un rafraîchissement toutes les 4 à 6 semaines. L’entretien est essentiel pour garder un look net et moderne.


Le futur du mulet dans la culture lesbienne et queer

Vers une normalisation ou un maintien subculturel ?

Aujourd’hui, le mulet est à la mode. Mais va-t-il rester une coupe de niche queer, ou devenir un standard mainstream ? Probablement un peu des deux.

La coupe mulet comme emblème générationnel queer

Pour la génération Z queer, le mulet est un signe identitaire fort, au même titre que certains tatouages, piercings ou styles vestimentaires.

La mode comme arme politique

Dans un monde où les lesbiennes et personnes queer subissent encore des discriminations, choisir un mulet est aussi une forme de résistance. La coiffure devient un outil d’empowerment.


Conclusion

La coupe mulet, autrefois moquée, est devenue bien plus qu’une tendance vintage. Elle s’impose comme une icône queer, un symbole lesbien et une manière de revendiquer sa singularité.

Adoptée autant par des célébrités que par des anonymes, elle raconte une histoire d’affranchissement des normes, de créativité et de solidarité communautaire.

En 2025, le mulet n’est plus un vestige du passé : c’est une coupe d’avenir pour toutes celles et ceux qui veulent affirmer leur identité sans compromis.