Colombie ancien travailleur du sexe nommé ministre de l’Égalité
Une nomination qui suscite débat
La Colombie traverse une polémique politique depuis la nomination de Juan Carlos Florián à la tête du ministère de l’Égalité. Ce dernier, âgé de 42 ans, est un ancien acteur de films pour adultes et escort, aujourd’hui militant des droits LGBTQI+ et figure de la lutte pour l’inclusion sociale. Il doit officiellement entrer en fonction dans le courant de la semaine.
🧵Colombia's new Equality Minister, Juan Carlos Florián @juanflorians is a former sex worker and porn actor, living with HIV, AND a political scientist with 20+ years in human rights advocacy. He had been serving as deputy Minister of Equality since April. pic.twitter.com/yhvRXcRMje
— Yes, We Exist 🏳️⚧️🏳️🌈 (@YesWeExistIndia) August 4, 2025
Un parcours marqué par la marginalisation et l’engagement
Installé à Paris après avoir quitté la Colombie en raison de menaces liées à son orientation sexuelle, Juan Carlos Florián a poursuivi une carrière dans le travail du sexe, tout en se mobilisant pour les droits des personnes marginalisées. Il est notamment à l’origine du premier syndicat regroupant les travailleurs et travailleuses du sexe dans son pays.
Une trajectoire politique déjà entamée
Avant cette nomination controversée, Florián avait déjà occupé un poste au sein du Secrétariat à l’intégration sociale de Bogotá, sous la mairie de Gustavo Petro, aujourd’hui président de la République. Ce dernier a pleinement assumé sa décision en déclarant : « Nous sommes le gouvernement du changement. Nous recherchons l’égalité. Ce qui se passe au sein du ministère de l’Égalité n’est qu’une querelle interne. »
Lire aussi : Travail et Homosexualité : Vers une Inclusion Totale dans le Monde Professionnel
Une réponse aux critiques
Déjà confronté aux réactions critiques en janvier dernier lors de sa nomination en tant que vice-ministre, Juan Carlos Florián avait répondu dans une interview accordée au journal El Espectador : « J’ai été plus qu’un simple acteur porno. J’ai plus de 20 ans d’expérience dans des organisations internationales, j’ai été fonctionnaire et je suis politologue diplômé. »
Une vision assumée du travail du sexe
Militant de longue date pour la reconnaissance des droits des travailleurs du sexe, le nouveau ministre défend une approche inclusive et sans stigmatisation : « C’est un métier comme un autre. On ne peut pas stigmatiser celles et ceux qui l’exercent pour nourrir leur famille. Ce sont des membres de la classe ouvrière. »