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Une Association Sportive Inclusive Voit le Jour à Brest pour la Communauté LGBT+

Association sportive inclusive Brest LGBT+
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Association sportive inclusive Brest LGBT+

Une initiative portée par Yann Hergoualc’h

À Brest, un nouveau collectif nommé La Bisc — pour Brest inclusivité, sport et convivialité — prépare sa première réunion publique, prévue le mercredi 1er octobre 2025 au bar Le Grabuge. Derrière ce projet, Yann Hergoualc’h, enseignant, souhaite offrir un espace d’inclusion à travers le sport pour les personnes LGBT+.

S’inspirer d’un modèle rennais pour combler un manque local

Yann Hergoualc’h raconte avoir découvert au printemps une structure similaire à Rennes, GLS, forte de plus de 600 membres et proposant quatorze disciplines sportives. Cette découverte l’a convaincu que Brest méritait également un tel espace :

« Ici, il y a beaucoup d’associations militantes, ce qui est super, mais il peut y avoir des tensions, c’est moins léger », explique-t-il.
L’objectif affiché de la Bisc est d’améliorer le bien-être physique et mental des personnes LGBT+, souvent confrontées à l’isolement. Selon lui, les moyens actuels de rencontre — comme les applications ou les bars — ne conviennent pas à tout le monde, en particulier ceux qui souhaitent éviter le monde de la nuit et de l’alcool. Le sport devient ainsi un vecteur de lien social.


Lire aussi : La discrimination lgbt dans les sports


Créer un espace sûr et adapté aux identités diverses

Au-delà de la simple pratique sportive, se retrouver entre personnes LGBT+ permet de s’affranchir de certaines contraintes présentes dans les clubs traditionnels.

« Les équipes sont souvent genrées, ce qui peut poser problème à des personnes à l’identité fluide », souligne Yann Hergoualc’h.
Il cite également des cas comme celui de la boxeuse Imane Khelif, qui défie les normes de genre sans pour autant être queer. Dans les structures classiques, le stress minoritaire — ce sentiment d’être obligé de se conformer pour être accepté — reste fréquent.
« Il ne s’agit pas de répondre à un problème local spécifique, beaucoup d’assos font un super boulot », précise-t-il.
Mais pour certaines personnes, une « safe place » est nécessaire, sans qu’il y ait une volonté communautariste, seulement le désir de vivre des moments partagés en toute sérénité.

Face aux tensions, l’importance de revendiquer sa place

La tenue de cette réunion publique intervient dans un climat local marqué par des tensions récentes.

« Après ce qui s’est passé place Guérin ce week-end, on a hésité à maintenir la rencontre », confie Yann Hergoualc’h.
Si le collectif ne pense pas être directement visé par des groupes d’extrême droite, la prudence reste de mise. Pourtant, l’envie de s’affirmer publiquement et de revendiquer une place normale dans la société est plus forte :
« Ce n’est pas donné à tout le monde d’être fabuleux et de faire des drag shows ! » ironise-t-il, ajoutant que beaucoup souhaitent simplement faire du sport, créer des liens, et rencontrer d’autres personnes partageant leurs centres d’intérêt.

La Bisc prévoit également des temps festifs et inclusifs, comme l’organisation d’un réveillon de Noël pour les personnes isolées, afin de prolonger sa mission bien au-delà du cadre sportif.

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