Tunisie : Intensification de la Répression Contre la Communauté LGBTQ+
Une répression croissante documentée par un rapport
L’association tunisienne Intersections a récemment publié un rapport mettant en lumière l’aggravation de la répression à l’encontre de la communauté LGBTQ+ en Tunisie. Les membres de cette communauté sont de plus en plus confrontés à des violences et à une absence totale de recours à la justice.
Des témoignages révélateurs d’une exclusion systémique
Le document s’appuie sur douze entretiens menés en septembre 2024 auprès de personnes queers en Tunisie, une période marquée par une vague d’arrestations et une montée de discours haineux. Le chercheur Hazem Chikhaoui, auteur du rapport, y décrit les parcours de vie difficiles de ces individus dans un pays où l’homosexualité est toujours criminalisée.
Un accès à la justice inexistant pour la communauté LGBTQ+
Lors d’une présentation en comité restreint, Hazem Chikhaoui a souligné l’absence totale de protection légale pour cette communauté. « La justice est complètement absente par rapport à la question de la communauté LGBTQ+, il n’y a aucun moyen de garantir leur existence, de les protéger ou de garantir un minimum de sécurité ou d’accès aux soins », a-t-il déclaré.
Les associations de défense des droits sous pression
Les ONG tunisiennes qui militent pour les droits LGBTQ+ subissent également une répression accrue. Saïf Ayadi, membre de Damj, l’Association tunisienne pour l’égalité et la justice, dénonce les pressions exercées par les autorités et les partisans du président Kaïs Saïed. « Toutes les associations qui travaillent sur la question LGBT en Tunisie sont actuellement dans le collimateur du pouvoir », explique-t-il.
Face à cette situation, les défenseurs des droits humains continuent d’alerter sur la détérioration des libertés et la multiplication des persécutions visant la communauté LGBTQ+ en Tunisie.