Sidaction 2025 : Un appel urgent à intensifier la recherche contre le VIH
Un événement crucial pour la lutte contre le sida
Le Sidaction 2025 se tiendra du vendredi 21 au dimanche 23 mars, avec pour objectif de soutenir la lutte contre le sida, un combat fragilisé par les récentes coupes budgétaires américaines. Florence Thune, directrice générale de l’événement caritatif, a lancé un appel fort à « mettre le paquet » sur la recherche, soulignant l’impact négatif des décisions américaines. « Les incroyables décisions américaines renvoient la lutte anti-VIH 20 ans en arrière », a-t-elle déclaré à l’AFP, insistant sur l’urgence d’accélérer les efforts pour mettre fin aux traitements à vie pour les personnes vivant avec le VIH.
L’importance du financement pour la recherche et les soins
Les dons récoltés durant le Sidaction, accessibles par téléphone, SMS ou en ligne, sont essentiels pour financer la recherche scientifique, améliorer l’accès aux soins et soutenir les personnes vivant avec le VIH, en France comme à l’international. En 2024, l’événement a permis de recueillir 3,87 millions d’euros de promesses de dons, un montant stable par rapport à l’année précédente. L’association, présidée par la prix Nobel Françoise Barré-Sinoussi, s’inquiète des conséquences des restrictions budgétaires américaines et du risque d’une recrudescence de l’épidémie.
Une alerte sur les risques d’une reprise de l’épidémie
L’impact des coupes budgétaires américaines inquiète la communauté scientifique. Selon l’infectiologue Jean-Michel Molina, « 90 % des traitements de la PrEP sont financés par les États-Unis », ce qui laisse craindre une recrudescence rapide des infections dans plusieurs régions du monde. En mars, plusieurs centaines de spécialistes ont exhorté Washington à rétablir ses financements, estimant que ces coupes pourraient causer jusqu’à six millions de décès dans les quatre prochaines années.
Un déficit d’information persistant chez les jeunes
Malgré des décennies de sensibilisation, les idées reçues sur la transmission du VIH persistent, notamment chez les jeunes. Un sondage Opinionway pour le Sidaction révèle que 42 % des 15-24 ans pensent que le virus peut se transmettre par un baiser, un chiffre en hausse de 12 points en un an. De même, 31 % croient que boire dans le même verre qu’une personne séropositive peut être un vecteur de transmission (+6 points). Ce déficit d’information met en évidence la nécessité de renforcer les campagnes de prévention et d’éducation.
Des défis majeurs à relever pour l’avenir
Les chercheurs poursuivent leurs efforts pour obtenir une rémission durable du virus et limiter les comorbidités liées au VIH, notamment les maladies cardiovasculaires, le diabète et certains cancers. La recherche d’un vaccin demeure une priorité, tandis que l’accès aux traitements préventifs, comme la PrEP, reste insuffisant, en particulier chez les populations précaires et les femmes.
À l’échelle mondiale, près de 40 millions de personnes vivent avec le VIH, dont un quart sans traitement. Chaque année, plus de 600 000 personnes meurent du sida. En France, environ 200 000 personnes sont porteuses du virus et 5 500 nouveaux cas ont été recensés en 2023. Face à ces défis, le Sidaction continue de jouer un rôle essentiel dans la lutte contre la pandémie.
Leur communiqué : https://www.sidaction.org/communique/sidaction-2025-21-22-et-23-mars/
Le site pour faire un don : https://don.sidaction.org/