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Les Pays-Bas S’apprêtent à Nommer leur Premier chef de Gouvernement Ouvertement Homosexuel

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Une percée historique dans la politique néerlandaise

Les Pays-Bas pourraient connaître un moment décisif de leur histoire politique. Rob Jetten, leader du parti centriste Démocrates 66 (D66), semble en bonne voie pour être nommé Premier ministre, devenant ainsi le premier chef de gouvernement ouvertement homosexuel du pays, et le plus jeune jamais élu à ce poste. Ce tournant est porté par les excellents résultats de son parti lors des élections du 29 octobre, qui a gagné 17 sièges supplémentaires. À l’inverse, le Parti pour la liberté (PVV), dirigé par Geert Wilders, a subi un revers notable en perdant 11 sièges, marquant une nette baisse d’influence du camp populiste.

Une campagne axée sur l’unité et la modernité

Âgé de 38 ans, Rob Jetten s’est abstenu de faire de sa vie privée un sujet de débat électoral. Il a plutôt choisi de concentrer sa campagne sur une vision rassembleuse, portée par l’optimisme et le désir de réconcilier un pays divisé. Son slogan, « Yes, we can », reflétait cette volonté d’inspirer un renouveau politique, en mettant l’accent sur des problématiques majeures comme la crise du logement, l’immigration et la lutte contre la polarisation sociale.

Dans un moment fort de la campagne, Jetten a confronté Geert Wilders lors d’un débat télévisé, dénonçant l’instrumentalisation des droits LGBTQ+ à des fins discriminatoires : « On ne peut pas défendre les droits des personnes queer d’un côté, et répandre la haine contre une autre communauté de l’autre », a-t-il affirmé, posant les bases d’un discours cohérent et inclusif.

Un message de mobilisation et d’espoir

Le jour du scrutin, Rob Jetten a partagé un message mobilisateur sur Instagram, incitant les électeurs à faire un choix tourné vers l’avenir : « Aujourd’hui, nous déterminons la direction que prendra notre pays. Soit on s’accroche à la rancune et à l’immobilisme, soit on tourne la page sur l’ère Wilders. Je crois en un pays qui veut aller de l’avant, qui ose rêver, qui choisit la coopération et la solidarité. Allez voter — ensemble, nous montrerons que c’est possible. »

Son leadership est salué au sein même de son parti. Kajsa Ollongren, ex-ministre de la Défense et membre éminente du D66, n’a pas tari d’éloges à son égard : « C’est sans aucun doute l’un des politiciens les plus talentueux que les Pays-Bas aient connus. Si les résultats se confirment, je sais qu’il cherchera à unir le pays et à sortir de la spirale négative dans laquelle Wilders l’a entraîné. »

Une figure politique assumée et inspirante

Rob Jetten vit une relation ouverte avec Nicolas Keenan, un joueur international de hockey sur gazon. Ensemble, ils incarnent une nouvelle génération de dirigeants européens qui revendiquent leur identité avec fierté, tout en plaçant l’humanisme et la solidarité au cœur de leur engagement politique.

De son côté, Geert Wilders a reconnu sa défaite sans cacher sa frustration. Sur les réseaux sociaux, il a déclaré : « Nous espérions un autre résultat, mais nous restons droits dans nos bottes. Nous sommes plus combatifs que jamais et toujours la deuxième — voire la plus grande — formation politique des Pays-Bas. »


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Un climat politique favorable aux droits LGBTQ+

Cette élection intervient dans un contexte de progrès législatif pour les droits LGBTQ+ aux Pays-Bas. En septembre, le parlement néerlandais a voté l’interdiction des thérapies de conversion, considérée comme une avancée capitale pour les communautés concernées.

Myrtille Danse, présidente de l’organisation COC Nederland, s’est félicitée de cette décision : « Vous êtes parfait·e tel·le que vous êtes. Ne laissez jamais personne vous dire le contraire. »

Vers une Europe plus inclusive ?

Si Rob Jetten accède effectivement à la tête du gouvernement, les Pays-Bas pourraient renforcer leur image de société progressiste dans une Europe souvent marquée par le repli identitaire et les tensions idéologiques. Sa nomination représenterait un signal fort : celui qu’un leadership LGBTQ+ peut s’imposer avec sérieux, compétence et espoir.

À une époque dominée par l’incertitude et la division, l’arrivée d’un jeune chef de gouvernement, ouvertement homosexuel et porteur de valeurs inclusives, redonne foi en une politique tournée vers le progrès et la cohésion.

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