Polémique brassard LGBT+ Bleues Euro 2025
Une indignation politique face à l’absence de soutien visible des Bleues
Le 20 juillet, Marine Tondelier, Secrétaire nationale des Écologistes, a publiquement exprimé sa déception sur les réseaux sociaux après la décision de l’équipe de France féminine de ne pas arborer le brassard arc-en-ciel en soutien à la communauté LGBT+ durant l’Euro. Dans un message publié sur X, elle a d’abord réagi à l’élimination des Bleues en quart de finale face à l’Allemagne, avant de pointer une déception plus profonde : « Comme tout le monde, je suis déçue par l’élimination des Bleues. Mais je suis encore plus déçue par leur refus de porter le brassard arc-en-ciel contre l’homophobie, pourtant arboré par la majorité des équipes de l’Euro. »
Une prise de position jugée insuffisante dans un contexte symbolique
Tondelier a souligné que, dans une compétition rassemblant de nombreuses joueuses LGBTQ+, l’occasion semblait propice pour afficher une solidarité explicite : « Dans une compétition où participaient tant de joueuses LGBTQ+, tout était réuni pour afficher sa solidarité avec elles et faire mieux que les hommes au Qatar », a-t-elle fustigé. Son reproche ne vise pas seulement les joueuses, mais également les instances sportives françaises, accusées de ne pas avoir soutenu davantage une visibilité accrue des luttes LGBT+.
Le collectif tricolore défend une autre forme d’engagement
Face à la polémique, la capitaine de l’équipe de France, Griedge Mbock, a justifié en conférence de presse le choix du groupe de ne pas porter le brassard arc-en-ciel. « On a un groupe qui représente vraiment toutes les causes possibles : il est multiculturel, multireligieux, avec des orientations sexuelles différentes, ce n’est pas un brassard qui va définir les causes qu’on veut défendre », a-t-elle expliqué. Le collectif a préféré porter un brassard floqué du mot « Respect », jugé plus inclusif.
Un soutien assumé par le staff technique
Le sélectionneur adjoint, Laurent Bonadei, a soutenu la position des joueuses. Selon lui, « le mot « respect » rassemble beaucoup de causes, comme la lutte contre le racisme. Ce n’est pas seulement pour la cause LGBT+. C’est un joli brassard », a-t-il affirmé. Il a par ailleurs indiqué que l’équipe n’était pas informée de la campagne spécifique lancée par l’UEFA autour du brassard arc-en-ciel, ce qui pourrait expliquer en partie leur choix.
Un silence ministériel qui contraste avec des précédents
Ce silence autour de la décision des Bleues interroge d’autant plus que la ministre des Sports, Marie Barsacq, avait auparavant qualifié de « faute professionnelle » le refus d’un joueur de Ligue 1 masculin de porter ce même brassard. L’absence de réaction officielle dans le cas des féminines suscite des interrogations sur une éventuelle disparité de traitement et sur le rôle que l’autorité publique devrait jouer dans la promotion des valeurs d’inclusion au sein du sport professionnel.