Paradykes Club
Un collectif d’amies au service de la culture musicale gouine
À Lausanne, un collectif féministe et lesbien insuffle une nouvelle énergie aux nuits queer. Nommé Paradykes Club, ce groupe composé d’Élodie, Lara, Sabrina, Léna et Sophie a investi Le Romandie, une salle emblématique de la scène alternative locale, pour y faire vivre des soirées festives centrées sur la culture musicale lesbienne. Ce projet est le prolongement naturel de leur précédente aventure en ligne, Vagin Pirate, un compte Instagram dédié à la diffusion d’une culture musicale gouine et féministe.
« On a toujours besoin de visibilité lesbienne et on voulait créer nous-mêmes des espaces qui nous ressemblent », déclare Lara, exprimant la volonté du collectif de proposer des événements en phase avec leurs valeurs et leur histoire commune.
Le Romandie, lieu emblématique et berceau d’un héritage festif
Le choix du Romandie ne relève pas du hasard : ce club alternatif est non seulement un symbole des nuits lausannoises, mais aussi un lieu cher aux membres du collectif. « Le Romandie, c’est un lieu formateur et affectif où on se sent bien, c’est chez nous. On est alignées avec sa charte, son état d’esprit », résume Lara.
Paradykes Club se veut héritier des soirées mythiques comme Kill Your Idols, portées par Les Filles Affranchies (2006-2016), ou encore les événements Extra du collectif Intra, qui ont animé la scène queer lausannoise jusqu’en 2020. En s’inscrivant dans cette lignée, Paradykes Club ambitionne de raviver l’esprit des fêtes lesbiennes au sein du lieu même où cette culture a été célébrée.
Une première soirée entre hommage et acte militant
La soirée inaugurale de Paradykes Club ne fait pas les choses à moitié. La programmation soigneusement pensée réunissait Mila Dietrich, Mercie Chérie et Sainte Catherine, trois artistes aux univers complémentaires. Ce choix fait écho à une soirée Extra annulée à cause de la pandémie, qui aurait dû accueillir Mila Dietrich : « C’est un clin d’œil aux soirées Extra […] et on a envie d’accueillir 300 gouines dans une même salle, car c’est un acte de résistance, une dose d’énergie pour affronter le monde difficile de la semaine », explique Lara.
Élodie ajoute : « Mila Dietrich, dj plutôt techno, est un porte-drapeau de la culture dyke en France. Sainte Catherine, c’est parfait pour suivre Mila. Et Mercie Chérie, plus pop, pour commencer en douceur. »
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Des projets au-delà des soirées
Le collectif ne limite pas son action à l’organisation de fêtes. Il envisage aussi des concerts, des événements de jour, ou en extérieur, avec un objectif clair : proposer des espaces festifs intergénérationnels, ouverts à tou·te·s les adelphes queers. « Ce n’est pas que de la grosse teuf, il y a une envie de rassembler entre générations », souligne le collectif.
Une offre complémentaire dans un écosystème queer vivant
À Lausanne, d’autres collectifs et lieux queer sont déjà actifs, comme les soirées Freepples, LOL, ou encore l’Espace Autogéré et la Néomartine. Paradykes Club ne cherche pas à se poser en concurrence mais en complément de ces initiatives, avec une sensibilité propre. À la question d’un bar lesbien à Lausanne, elles répondent : « On serait heureuses que ça existe mais Lausanne est une petite ville. Il y a des bars queer-friendly, comme le Barbare, où on se sent bien. »
Quant à la possibilité d’une Dyke March, l’idée n’est pas écartée. « Organiser une Dyke March serait envisageable. Car notre but est de faire briller la culture lesbienne et de soutenir la communauté en général ! » affirme Élodie.
Paradykes Club s’affirme ainsi comme une initiative audacieuse et nécessaire pour revitaliser la vie nocturne lesbienne à Lausanne, tout en renforçant les liens au sein de la communauté LGBTQIA+.
Paradykes Club s’affirme ainsi comme une initiative audacieuse et nécessaire pour revitaliser la vie nocturne lesbienne à Lausanne, tout en renforçant les liens au sein de la communauté LGBTQIA+.
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- Compte musical Vagin Pirate : @vaginpirate
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