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LGB sans le T ? La rumeur des “18 pays” qui abandonneraient les trans démentie

LGB sans le T ?
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LGB sans le T ? La rumeur des “18 pays” qui abandonneraient les trans démentie

Une rumeur qui inquiète

Depuis plusieurs jours, une affirmation circule sur les réseaux sociaux : “18 pays auraient abandonné les trans et ne reconnaîtraient plus que les LGB”. Une nouvelle alarmante qui suscite des inquiétudes au sein de la communauté LGBT+. Mais après vérification, aucune source crédible ne confirme cette information.


La réalité juridique : des droits trans fragilisés

Si aucun État n’a officiellement supprimé la lettre T de ses politiques publiques, plusieurs pays ont pris des mesures qui fragilisent directement les droits des personnes trans.

  • Hongrie : en 2020, une loi a interdit la reconnaissance légale du changement de genre.
  • Russie : en 2023, le gouvernement a interdit les soins médicaux liés à la transition et bloqué toute reconnaissance administrative du changement de sexe.
  • États-Unis : dans plusieurs États, des lois limitent désormais l’accès aux soins pour les jeunes trans ou leur participation dans le sport.

Dans ces contextes, les droits LGB (orientation sexuelle) sont parfois protégés, mais les droits trans restent fortement restreints.



Des divisions dans le militantisme

Cette confusion est aussi alimentée par des fractures internes. Certaines organisations, comme LGB Alliance au Royaume-Uni ou LGB International, refusent désormais d’inclure les trans dans leur sigle. Ces groupes affirment vouloir recentrer leurs luttes sur l’orientation sexuelle, estimant que les revendications trans brouillent leur message.

La majorité des associations LGBT+ dénoncent cependant ces scissions et rappellent que les combats contre homophobie et transphobie sont indissociables.


Une intox amplifiée

L’idée d’une liste de “18 pays” relève donc davantage de la désinformation virale que d’un fait avéré. Ni l’ONU, ni ILGA, ni Human Rights Watch n’ont identifié une telle évolution.

Ce qui existe réellement :

  • Des lois anti-trans adoptées dans certains États.
  • Des groupes militants LGB qui se détachent du mouvement LGBT+.
  • Une stratégie politique, dans plusieurs pays conservateurs, consistant à opposer les droits LGB et T pour fragiliser l’ensemble de la communauté.

Un combat toujours actuel

En réalité, la carte mondiale des droits LGBTQIA+ reste contrastée. L’Espagne, l’Argentine, le Canada ou encore l’Allemagne avancent vers plus de reconnaissance des personnes trans, tandis que d’autres pays comme la Russie ou la Hongrie reculent.

La rumeur des “18 pays” reflète donc une inquiétude réelle, mais simplifie à l’extrême une situation beaucoup plus complexe.


👉 En résumé : aucun État n’a officiellement abandonné les personnes trans au profit d’un sigle “LGB”. Mais les droits trans sont bel et bien menacés dans plusieurs régions du monde, rappelant que la vigilance reste de mise.

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