Iran et Égypte rejettent un « match de la Fierté » prévu lors de la Coupe du monde 2026
Opposition des deux nations à une rencontre symbolique à Seattle
L’Iran et l’Égypte auraient exprimé leur désaccord face à l’organisation d’un « match de la Fierté » prévu dans le cadre de la Coupe du monde de la FIFA 2026. L’un des représentants officiels aurait qualifié cette initiative de « geste irrationnel ».
Le lundi 8 décembre, il a été annoncé qu’un match programmé le vendredi 26 juin 2026 à Seattle, coïncidant avec les festivités locales de la Fierté, serait officiellement désigné comme un « Pride Match ».
Une décision controversée, au regard des positions des deux pays
Deux jours avant cette annonce, soit le vendredi 5 décembre, la FIFA avait indiqué que l’Iran et l’Égypte s’affronteraient lors de ce match. Cette désignation a suscité de nombreuses réactions, certains observateurs y voyant une ironie marquée, voire un choix provocateur, en raison du traitement sévère réservé aux personnes LGBTQ+ dans les deux pays. Une autre rencontre entre la Nouvelle-Zélande et la Belgique avait également été envisagée pour cet événement.
Une initiative locale ancrée dans les célébrations de la Fierté
Un porte-parole du Comité consultatif du Pride Match de Seattle a déclaré au média Outsports que la rencontre visait à « célébrer et à mettre en lumière les activités de la Fierté à Seattle et ailleurs aux États-Unis », précisant que cette initiative avait été préparée « de longue date ».
Réactions officielles et intention de recours
Mehdi Taj, président de la Fédération iranienne de football, a indiqué que l’Iran et l’Égypte avaient tous deux formulé des objections officielles. Selon The Straits Times, Taj a jugé cette désignation comme étant « irrationnelle » et soutenant « un groupe particulier ». Le média ajoute que la télévision d’État iranienne a annoncé l’intention du pays de faire appel de cette décision.
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Répression des personnes LGBTQ+ dans les deux pays
En Iran, les relations entre personnes du même sexe sont passibles de la peine de mort. Un rapport des Nations unies datant de 2021 dénonçait notamment l’utilisation de pratiques comme les électrochocs sur des mineurs LGBTQ+, en plus d’autres atteintes graves aux droits fondamentaux.
En Égypte, bien que l’homosexualité ne soit pas officiellement interdite par la loi, les personnes LGBTQ+ y sont régulièrement poursuivies sous des accusations telles que la « débauche », « l’indécence » ou encore les « actes immoraux ».
Engagement de Pride House International pour 2026
En 2023, l’organisation Pride House International, dédiée à la visibilité et à l’inclusion des communautés LGBTQ+ dans le sport, avait annoncé sa volonté d’être activement présente dans chacune des villes accueillant des matchs de la Coupe du monde 2026.






