Une campagne électorale sous le signe de l’égalité
À l’approche du scrutin complémentaire du 28 septembre à Genève, les droits des personnes LGBTIQ+ s’imposent comme un enjeu central. La Fédération genevoise des associations LGBT a publié une analyse approfondie mettant en lumière la situation actuelle au Grand Conseil, qu’elle qualifie de « statu quo fragile ». Elle appelle les électeurs et électrices à soutenir des candidat·e·x·s ouvertement engagé·e·x·s pour l’égalité et la défense des droits queer.
Une série de projets discutés, sans avancée notable
Depuis mai 2023, sept objets parlementaires relatifs aux droits et à la visibilité des personnes LGBTIQ+ ont été examinés au sein du Grand Conseil genevois. Aucun d’entre eux n’a abouti à une extension des droits. Plusieurs propositions restrictives ont été présentées, mais toutes ont été rejetées à ce jour. Toutefois, la Fédération s’inquiète du climat politique ambiant : des idées telles que l’interdiction des soins de transition pour les mineur·e·x·s ou la limitation des campagnes de sensibilisation continuent d’être défendues par certains milieux.
Un clivage politique marqué sur les questions LGBTIQ+
L’analyse met en évidence un soutien cohérent et affirmé des partis de gauche — Verts, Parti socialiste et Ensemble à gauche — en faveur des droits LGBTIQ+. À l’inverse, des partis comme l’UDC, ainsi que ponctuellement le PLR, le MCG ou Le Centre, soutiennent ou déposent des initiatives jugées restrictives. Deux propositions actuellement à l’étude sont particulièrement surveillées : un projet de loi visant à interdire les thérapies de conversion, et une motion du PLR proposant un délai obligatoire de 18 mois avant tout traitement médical pour les jeunes trans.
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Un appel clair à un vote pour l’inclusion
Dans le contexte de cette élection partielle, la Fédération genevoise lance un appel fort à l’électorat. Elle encourage à élire des candidat·e·x·s qui s’engagent concrètement en faveur de :
– l’interdiction des thérapies de conversion,
– un accès sans restriction aux soins liés à l’affirmation de genre,
– la continuité des campagnes de sensibilisation et de visibilité,
– la participation des jeunes aux événements culturels LGBTIQ+ sans entraves.
Une élection au-delà des enjeux institutionnels
Bien plus qu’un simple renouvellement au sein du Conseil d’État, le scrutin du 28 septembre est perçu comme un test crucial pour l’avenir des droits LGBTIQ+ à Genève. La Fédération souligne qu’il s’agit d’un moment décisif pour confirmer ou non la volonté politique d’avancer vers plus d’égalité, de respect et de visibilité pour toutes les identités de genre et orientations sexuelles.