Un lieu emblématique de la nuit parisienne
Situé à Montmartre, Chez Michou a longtemps incarné l’une des images les plus populaires et reconnaissables du cabaret transformiste à Paris. Fondé par Michou, figure incontournable de la nuit parisienne, le lieu est rapidement devenu une adresse emblématique, connue bien au-delà des cercles LGBTQIA+.
Pendant plusieurs décennies, Chez Michou a attiré un public varié, mêlant habitué·es, touristes et curieux·ses, venu découvrir un cabaret où le transformisme s’exprimait dans un esprit festif, accessible et profondément parisien.
Un cabaret transformiste ancré dans la culture populaire
Chez Michou se distinguait par une approche du transformisme à la fois spectaculaire et grand public. Les artistes y incarnaient des figures iconiques de la chanson française et internationale, dans des numéros mêlant imitation, humour et glamour.
Le cabaret a joué un rôle important dans la démocratisation du transformisme, en le rendant visible et acceptable dans un contexte où ces formes d’expression restaient encore marginalisées. Son esthétique reconnaissable, son fondateur charismatique et son emplacement à Montmartre ont largement contribué à son succès.
Un lieu de visibilité et de transmission
Au-delà du spectacle, Chez Michou a été un espace de visibilité pour les artistes transformistes, leur offrant une scène régulière et une reconnaissance durable. Le cabaret a participé à la transmission d’une culture du spectacle queer à une époque où peu de lieux permettaient une telle exposition.
À ce titre, Chez Michou s’inscrit pleinement dans l’histoire plus large des cabarets queer parisiens aujourd’hui disparus, aux côtés de lieux fondateurs comme Le Carrousel de Paris, qui ont offert dès les années 1950 une visibilité inédite aux artistes trans et transformistes sur la scène parisienne.
La fermeture d’un monument de la nuit parisienne
Après des décennies d’activité, Chez Michou a fermé ses portes en 2024. Cette fermeture a marqué la fin d’une époque pour de nombreux habitué·es et pour la scène cabaret parisienne dans son ensemble.
Comme beaucoup d’autres lieux historiques, le cabaret n’a pas échappé aux mutations de la vie nocturne : évolution des publics, contraintes économiques, transformation des usages culturels. Sa disparition s’inscrit dans un mouvement plus large documenté dans l’histoire des cabarets queer à Paris et en France.
Héritage et mémoire du cabaret Chez Michou
Si le lieu a fermé, son héritage reste bien vivant dans la mémoire collective. Chez Michou demeure un symbole fort du cabaret transformiste populaire, et un repère culturel pour comprendre l’évolution de la scène queer parisienne.
À l’image d’autres cabarets aujourd’hui disparus, comme Fétiche, Chez Michou témoigne de la richesse et de la diversité des formes qu’a pu prendre le cabaret queer au fil des décennies.
Une pièce essentielle du patrimoine cabaret queer
Chez Michou occupe une place à part dans le patrimoine culturel parisien. Son histoire permet de mesurer le chemin parcouru par les scènes transformistes et queer, entre marginalité, reconnaissance et transformation.
Pour replacer ce lieu dans une perspective plus globale, le guide des cabarets LGBT et queer propose une lecture d’ensemble de ces espaces de création, de sociabilité et de liberté qui ont marqué la culture nocturne.