Aller au contenu
Accueil » Mobilisation Massive à Buenos Aires : la Marche des Fiertés dénonce la politique de Javier Milei

Mobilisation Massive à Buenos Aires : la Marche des Fiertés dénonce la politique de Javier Milei

Buenos Aires Marche des Fiertés dénonce politique de Javier Milei
Rate this post

Une démonstration de force contre les dérives du gouvernement

Le 1er novembre, la Marche des Fiertés a envahi les rues de Buenos Aires pour exprimer une opposition ferme à la politique du président Javier Milei. Sous le slogan « Face à la haine et à la violence : plus de fierté et d’unité ! », les manifestants ont dénoncé les mesures régressives de l’exécutif en matière de droits humains. Cette mobilisation intervient alors que le chef de l’État, récemment renforcé par sa victoire aux élections législatives de mi-mandat, accentue la mise en œuvre de son programme ultra-libéral.

Depuis son entrée en fonction en décembre 2023, Javier Milei a profondément restructuré l’appareil institutionnel chargé de la lutte contre les discriminations. Parmi les décisions les plus controversées : la suppression du ministère de l’Égalité, la dissolution de l’Institut national contre les discriminations et la suppression de treize programmes du ministère de la Justice dédiés à la lutte contre la violence sexiste. Pour María Paula García, coordinatrice Égalité et diversité chez Amnesty International, « ce démantèlement s’inscrit dans un contexte d’intensification des discours incitant à la haine et à la violence, même de la part des plus hautes autorités du pays ».


Lire aussi : Les Prochains Gay Games XII : Que Nous Réserve València 2026 ?


Des discours offensifs et un climat délétère

Le président argentin s’était déjà illustré en janvier lors d’un discours controversé au Forum économique mondial de Davos. Il y fustigeait ce qu’il appelle le « virus woke », le « féminisme radical » et l’« idéologie de genre », qualifiant ses formes extrêmes de « maltraitance d’enfants ». Il accusait par ailleurs les militants des droits LGBTQI+ d’user d’une « éternelle victimisation » visant à « faire taire ceux qui dénoncent ce scandale », tout en mettant en cause la complicité des institutions internationales.

Ces propos ont suscité une vive indignation dans le pays, provoquant dès la fin janvier des manifestations d’ampleur à travers l’Argentine.

Une recrudescence alarmante des violences contre les personnes LGBTQI+

La politique menée par le gouvernement semble s’accompagner d’une hausse significative des violences ciblant la communauté LGBTQI+. Selon l’Observatoire national des crimes de haine, les agressions à caractère homophobe ou transphobe ont augmenté de 70 % au premier semestre 2025 par rapport à l’année précédente.

Un drame survenu en mai 2024 symbolise cette tendance inquiétante : quatre femmes lesbiennes ont été visées par une attaque à l’explosif, un acte qualifié de « queericide ». Trois d’entre elles ont perdu la vie, et la survivante continue de réclamer justice. Ce drame était au cœur des revendications exprimées lors de la marche du 1er novembre, avec un mot d’ordre fort : « Pas de fierté sans justice ! »

Les Dernières Actualités

Étiquettes: