Allemagne : Nouvelle loi facilitant le changement de genre civil
Adoption par le Bundestag d’une loi progressiste
Le Bundestag allemand a récemment approuvé une loi significative qui simplifie le processus de changement de genre dans les registres de l’état civil, marquant une avancée considérable pour les droits des personnes LGBT+ en Europe. Le Chancelier allemand, Olaf Scholz, a exprimé son soutien à cette mesure, affirmant qu’elle respecte les individus transgenres, intersexués, et non-binaires, et contribue à la modernisation de l’Allemagne en reconnaissant et en légalisant les réalités de vie de ces personnes. Le texte de loi, qui émane de la coalition de centre-gauche dirigée par Scholz, a été adopté avec une majorité de 374 voix contre 251, et 11 abstentions, sans nécessiter le vote du Bundesrat.
Nouvelles modalités pour le changement de genre
La nouvelle législation allemande permet désormais un changement de prénom et de genre par une simple déclaration à l’état civil. Pour les mineurs de moins de 14 ans, cette procédure doit être réalisée par les parents ou tuteurs légaux. Les adolescents âgés de 14 à 18 ans peuvent également initier cette démarche mais requièrent le consentement parental. Un délai de réflexion de trois mois est requis avant que le changement ne soit officiellement enregistré. Une nouvelle modification de genre ne pourra être demandée qu’après un délai d’un an.
Réactions positives face à la réforme
Cette réforme a été accueillie avec enthousiasme par plusieurs défenseurs des droits humains, tels que Claude Beier d’Amnesty International, qui a salué ce progrès majeur en matière de reconnaissance juridique des genres. Sven Lehmann, commissaire du gouvernement allemand à l’acceptation de la diversité sexuelle et de genre, a rappelé les injustices passées liées à l’ancienne loi, évoquant des mesures extrêmes telles que la stérilisation et les divorces forcés. Il se réjouit de voir ces pratiques révolues, positionnant l’Allemagne parmi les nations européennes prônant la liberté d’autodétermination, telles que l’Espagne et le Danemark. La question se pose maintenant de savoir quand la France suivra cet exemple, avec des voix s’élevant déjà pour accélérer ce processus.