Une soirée de shooting photo tourne au cauchemar
Samedi 13 septembre, aux alentours de 19 h 30, une violente agression a visé plusieurs membres de la Coloc drag, un collectif d’artistes poitevin·es, sur la place du marché en plein centre-ville de Poitiers. À la suite d’une journée consacrée à un shooting photo, les participant·es, habillé·es et maquillé·es en drag, ont été la cible d’injures, de menaces, puis d’une attaque physique. L’un·e des membres a reçu des éclats de verre au visage et a été transporté·e en urgence à l’hôpital.
Une agression décrite comme « queerphobe » par les victimes
Dans une publication diffusée dès le lendemain matin sur les réseaux sociaux, les artistes de la Coloc drag qualifient cette attaque d’« agression queerphobe ». Le récit publié par Ludmila Stardust sur Instagram évoque des insultes à caractère discriminatoire et des tentatives d’intimidation :
« Nous nous sommes fait agresser à plusieurs reprises, d’abord verbalement, via plusieurs injures queerphobes et tentative d’intimidation », écrit-elle.
Cherchant à se mettre en sécurité, le groupe a trouvé refuge dans le bar Le Cluricaume, dont la gérante a tenté de protéger les artistes le temps que la tension s’apaise.
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Une violence physique brutale
Mais les agresseurs ne sont pas partis. Selon le témoignage de Ludmila Stardust, alors que les drag-queens s’apprêtaient à quitter le bar, les individus sont revenus à la charge :
« Ça ne leur a pas suffi, ils ont jeté du verre au visage de mon adelphe drag, deux fois de suite, et très violemment », détaille-t-elle.
L’artiste blessé·e a dû subir une intervention chirurgicale après avoir été conduit·e aux urgences, en raison de blessures graves nécessitant plusieurs points de suture.
Une enquête ouverte, la mairie exprime son soutien
La police, informée des faits, s’est rendue à l’hôpital pour recueillir les premières informations. Une enquête a été ouverte pour violences commises en raison de l’orientation sexuelle ou de l’identité de genre, selon une source proche du dossier. À ce jour, aucune arrestation n’a encore été effectuée.
Sur les réseaux sociaux, la maire de Poitiers, Léonore Moncond’huy, a exprimé son soutien aux victimes et à la communauté LGBTQI+ locale via son compte @leonore.moncondhuy.