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Le Lesbianisme : Histoire, Signification et Réalité Contemporaine

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Le Lesbianisme

Comprendre le lesbianisme au-delà des clichés

Le lesbianisme, encore parfois mal compris, ne se résume pas à une orientation sexuelle. Il s’agit d’une expérience de vie, d’une culture, et parfois d’une revendication politique. Défini comme l’attirance émotionnelle et/ou sexuelle entre femmes, le lesbianisme fait partie de l’histoire humaine depuis des siècles, bien que sa reconnaissance en tant qu’identité distincte soit relativement récente.

Mais que veut vraiment dire « être lesbienne » ? D’où vient le mot ? Quelle place les lesbiennes occupent-elles dans l’histoire et dans les luttes LGBTQIA+ ? Plongeons dans un sujet à la fois intime, politique et culturel.


Définition du lesbianisme : une orientation et une culture

Le lesbianisme, c’est quoi exactement ?

Le lesbianisme désigne l’attirance romantique et sexuelle entre deux femmes. Il est également appelé homosexualité féminine, en opposition à l’hétérosexualité (attirance vers le sexe opposé). Le terme est également lié à la notion de saphisme, en référence à Sappho, poétesse de l’île grecque de Lesbos, dont les poèmes exprimaient l’amour entre femmes.

Les mots à connaître

  • Lesbienne : nom pour désigner une femme homosexuelle.
  • Lesbien/lesbienne (adjectif) : qui concerne l’amour entre femmes (ex : littérature lesbienne).
  • Saphique : synonyme littéraire et ancien de lesbienne.

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Histoire du lesbianisme : entre effacement et renaissance

L’antiquité : les traces de Sappho

Le mot « lesbienne » trouve son origine dans l’île grecque de Lesbos, où vivait la célèbre poétesse Sappho, au VIIe siècle avant notre ère. Ses poèmes évoquent l’amour passionné entre femmes. Bien qu’elle soit l’une des rares figures antiques à exprimer ouvertement cet amour, le lesbianisme de cette époque n’était ni valorisé, ni véritablement défini.

Moyen Âge et Renaissance : l’oubli organisé

Durant plusieurs siècles, l’homosexualité féminine est passée sous silence. Contrairement à l’homosexualité masculine, souvent criminalisée ou punie par la loi, l’amour entre femmes était souvent ignoré, minimisé ou moqué, car il ne menaçait pas l’ordre patriarcal.

XIXe siècle : naissance d’un concept médical

Avec la montée de la sexologie, des médecins comme Richard von Krafft-Ebing ou Havelock Ellis commencent à classifier les sexualités dites « déviantes ». Le lesbianisme devient alors un objet d’étude médicale en Occident. C’est à cette époque que le mot « lesbienne » commence à désigner un groupe social spécifique.

XXe siècle : revendication et visibilité

Au XXe siècle, avec les mouvements féministes et LGBTQ+, les lesbiennes sortent de l’ombre. La seconde vague féministe (années 1960-1980) voit l’émergence d’un féminisme lesbien, qui affirme que l’amour entre femmes est un acte politique, une façon de s’émanciper du patriarcat.

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Les deux piliers pour définir une femme lesbienne

Selon les chercheurs, deux éléments sont essentiels pour parler d’une relation ou d’une personne lesbienne :

  1. Le désir ou l’amour entre femmes
  2. Le sentiment d’identification à une culture lesbienne

Cela signifie qu’une femme peut avoir eu des relations avec d’autres femmes sans forcément se dire lesbienne, et inversement, s’identifier comme lesbienne même sans relation actuelle.


Les sous-cultures lesbiennes : entre codes et communautés

Butch, femme, lipsticks : des identités variées

Au sein de la communauté lesbienne, de nombreuses sous-identités ont émergé, comme :

  • Butch : femme au look masculin affirmé.
  • Femme : femme lesbienne adoptant une apparence plus « féminine ».
  • Lipstick lesbian : terme parfois utilisé pour désigner les lesbiennes féminines assumant leur look glamour.

Ces catégories sont parfois critiquées pour leur binarisme, mais elles ont aussi permis à beaucoup de lesbiennes de se sentir représentées.

La culture lesbienne

La culture lesbienne s’exprime à travers :

  • La musique (ex : Tegan and Sara, Melissa Etheridge)
  • La littérature lesbienne
  • Les films et séries lesbiennes
  • Les espaces communautaires (bars, festivals, collectifs)

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Être lesbienne aujourd’hui : luttes et réalités

Discrimination et double invisibilité

Les lesbiennes subissent encore aujourd’hui une double discrimination : en tant que femmes, et en tant qu’homosexuelles. Dans certains pays, l’homosexualité féminine est illégale ou niée. Même dans les sociétés occidentales, les lesbiennes sont souvent moins visibles que les gays masculins dans les médias.

Représentation dans les médias

Les choses s’améliorent peu à peu. Des séries comme « Orange is the New Black », « The L Word », ou encore « Heartstopper » ont contribué à rendre visibles des histoires lesbiennes variées et nuancées.

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Les lesbiennes dans les luttes LGBTQIA+

Un rôle majeur dans les combats queer

Les lesbiennes ont toujours été en première ligne des luttes LGBTQIA+, que ce soit lors des émeutes de Stonewall, dans les combats contre le sida, ou dans les luttes féministes pour l’égalité.

Collectifs et associations lesbiennes

Partout dans le monde, des collectifs exclusivement lesbiens émergent pour défendre des droits spécifiques, comme :

  • Le droit à la parentalité
  • La lutte contre les violences sexuelles
  • La visibilité dans l’espace public

En France, des associations comme SOS Homophobie ou Lesbien Raisonnable mènent des actions concrètes.


La question de la parentalité lesbienne

PMA et reconnaissance des familles

L’accès à la procréation médicalement assistée (PMA) pour les couples de femmes a longtemps été un combat central. Depuis 2021, la PMA est ouverte à toutes les femmes en France. Cette avancée permet aux lesbiennes de fonder une famille, mais de nombreuses discriminations administratives ou sociales subsistent.


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Le lesbianisme au prisme de l’intersectionnalité

Être lesbienne ne signifie pas vivre une seule réalité. Le vécu varie selon :

  • La race et les origines culturelles
  • Le milieu social
  • Le handicap
  • La religion

Par exemple, une lesbienne racisée ou musulmane peut affronter des oppressions multiples, d’où l’importance d’une approche inclusive et intersectionnelle dans les luttes.


La journée de la visibilité lesbienne

Chaque 26 avril, la Journée de la visibilité lesbienne permet de mettre en lumière les réalités vécues par les femmes lesbiennes. Cette journée est l’occasion de rappeler que la reconnaissance sociale et politique est encore à construire, même en 2025.


Ce que le lesbianisme n’est pas

Pour conclure ce tour d’horizon, il est important de déboulonner les idées reçues :

  • ❌ Être lesbienne n’est pas un « choix »
  • ❌ Ce n’est pas une phase
  • ❌ Ce n’est pas réservé à la jeunesse
  • ❌ Ce n’est pas pour « exciter les hommes »

Le lesbianisme est une identité légitime, ancrée dans l’histoire et la société.

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Histoire du terme lesbienne

Les mots « lesbienne » et « lesbianisme » sont dérivés du nom de l’île grecque de Lesbos, terre natale de la poétesse Sappho. En s’appuyant sur des textes anciens, les historiens ont conclu qu’une communauté de jeunes filles et de jeunes femmes ont été instruites par Sappho4. Peu de poèmes de Sappho sont parvenus jusqu’à nous, mais ceux qui le sont parlent de la vie quotidienne des femmes, de leurs relations et leurs rituels. Dans ces textes, Sappho insiste sur la beauté des femmes et proclame son amour des jeunes fillesa 1.

Dans l’Antiquité, si les femmes de Lesbos étaient réputées pour leur beauté, elles n’avaient pas encore cette réputation homosexuelle. Ainsi dans l’Iliade, Homère fait dire au roi Agamemnon « Et je donnerai encore à Achilles sept belles femmes lesbiennes, habiles aux travaux, qu’il a prises lui-même dans Lesbos bien peuplée, et que j’ai choisies, car elles étaient plus belles que toutes les autres femmes »5.

Le mot lesbianisme est utilisé aujourd’hui pour décrire l’attirance sentimentale et sexuelle entre deux femmes. On parle aussi d’homosexualité féminine pour qualifier cette attirance, ou parfois de saphisme (terme lui aussi dérivé du nom de la poétesse grecque), voire de tribadisme, mais ce dernier terme, dans cette acception, est désuet, et généralement péjoratif.

Le lesbianisme, en tant que concept utilisé pour différencier les femmes selon leur orientation sexuelle, est une construction du xxe siècle.

L’utilisation du terme « lesbianisme » pour décrire les relations érotiques entre femmes remonte au moins à 1870. En 1890, le mot apparaît dans un dictionnaire médical, comme adjectif désignant le tribadisme comme l’« amour lesbien ». Ces termes étaient utilisés indifféremment avec « saphisme » au tournant du xxe siècle.

Dès 1925, « lesbienne » est utilisé comme féminin de « sodomite »3 – les deux termes ayant en commun de reposer sur une origine géographique antique métaphorique.

Histoire de la conception de l’homosexualité féminine

Au milieu du xixe siècle, la littérature médicale s’efforçait de trouver des manières d’identifier l’homosexualité masculine, considérée à l’époque comme un problème social dans de nombreuses sociétés occidentales. En catégorisant les comportements associés à ce qui était appelé à l’époque l’« inversion sexuelle » par le sexologue allemand Magnus Hirschfeld, les chercheurs ont défini le comportement sexuel normal pour les hommes et les femmes, et ont donc montré à quel point les hommes et les femmes différaient des modèles-types de comportements sexuels, masculin comme féminin.

Comme l’homosexualité féminine n’était pas considérée comme un problème significatif, beaucoup moins d’écrivains se sont attachés à son étude. Dans certains cas, elle n’était même pas considérée comme existante[Par qui ?].

À la fin du xixe siècle et au début du xxe siècle, deux médecins, Richard von Krafft-Ebing et Havelock Ellis, sont les premiers à avoir catégorisé l’attraction des femmes pour leur sexe. Leur approche de l’homosexualité féminine, qu’ils assimilent à une forme de démence, va durablement marquer les études scientifiques portant sur ce sujet.

Pour le britannique Havelock Ellis, il y avait les « vraies inverties », qui passeraient leurs vies à la recherche de relations érotiques avec des femmes. Celles-ci faisaient partie du « troisième sexe », rejetant le rôle des femmes qui se devaient d’être féminines, soumises et « domestiques ». « Invertie » signifie « jouant le rôle de l’autre genre » ; comme à l’époque victorienne, les femmes étaient considérées comme incapables d’initier des relations sexuelles, on pensait de celles qui le faisaient avec d’autres femmes qu’elles possédaient des désirs sexuels masculins, introduisant de ce fait la négation d’une sexualité intrinsèquement féminine.

Les travaux de Richard von Krafft-Ebing, un médecin allemand qui contribua aussi au développement de la sexologie, et d’Ellis d’autre part, eurent beaucoup de succès et contribuèrent à faire connaître l’homosexualité féminine au grand public. Par exemple, en Allemagne, plus d’un millier d’articles concernant l’homosexualité furent publiés entre 1898 et 1908. Entre 1896 et 1916, 566 articles concernant la « perversion » des femmes le furent aux États-Unisc 1. La classification médicale du lesbianisme en maladie mentale, comme l’avance Ellis, est aujourd’hui largement discréditée.

L’affirmation des sexologues, notamment de Krafft-Ebing, selon laquelle l’homosexualité est une anomalie congénitale, était généralement bien acceptée par les hommes homosexuels, puisque cela signifiait que leur comportement ne pouvait pas être considéré comme un crime. À l’époque, l’homosexualité masculine était en effet largement réprimée. En absence d’autres points de vue pour décrire leurs émotions, les homosexuels acceptèrent d’être désignés comme « différents » ou « pervers » et utilisèrent leur statut de hors-la-loi pour former des groupes sociaux à Paris et Berlin.

À partir de ce moment-là, le mot « lesbienne » commença à être utilisé pour décrire des éléments de sous-culture

Une identité forte, mais encore marginalisée

Le lesbianisme a traversé les siècles, entre effacement et renaissance, silence et combat. Être lesbienne, ce n’est pas seulement aimer des femmes, c’est aussi vivre avec fierté une histoire, une culture et parfois une lutte. Aujourd’hui plus que jamais, il est crucial de reconnaître cette diversité, de la célébrer et de la défendre contre toutes formes de marginalisation.

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