Agression transphobe à Fécamp
Une nouvelle agression transphobe est venue rappeler, avec brutalité, la persistance des violences visant les personnes transgenres en Normandie. Le jeudi 4 décembre 2025, vers 17h25, Julia, une femme trans, a été agressée en plein centre-ville de Fécamp, dans une rue piétonne très fréquentée, à proximité de la Maison de la Presse.
Les faits ont été rendus publics par l’association locale LGBT+ Rainbow’n’Caux, à l’origine de l’information par communiqué.
Une deuxième agression pour la victime
Selon l’association, alors que Julia attendait une amie, trois individus alcoolisés se sont approchés d’elle. L’un d’eux a tenu des propos insultants, menaçants et explicitement transphobes, accompagnés de gestes obscènes, la désignant publiquement en raison de son identité de genre.
Consciente du danger et déjà marquée par de précédentes violences, Julia a tenté de se protéger en filmant la scène et en demandant à l’homme de s’éloigner. Malgré cela, l’individu est passé à l’acte et l’a frappée violemment. La victime a été blessée au visage, ses lunettes ont été brisées et elle a subi un nouveau traumatisme psychologique.
Il s’agissait de la deuxième agression transphobe qu’elle subissait à Fécamp.
Intervention citoyenne et arrestation
L’intervention rapide de plusieurs jeunes présents sur place, ainsi que de son amie, a permis de mettre fin à l’agression et de retenir l’auteur jusqu’à l’arrivée de la police municipale, puis de la police nationale.
Placée en garde à vue, la personne interpellée a continué à proférer insultes et menaces, justifiant sa violence par des propos ouvertement transphobes.
Une condamnation judiciaire exemplaire
Dans une publication diffusée sur Facebook, la Police nationale de la Seine-Maritime a confirmé l’interpellation et la condamnation d’un homme de 28 ans pour :
- violences à caractère discriminatoire commises en état d’ivresse
- outrages envers les forces de l’ordre
La justice a prononcé une peine de 24 mois d’emprisonnement, dont 12 mois avec sursis probatoire, assortie :
- d’une obligation de soins
- d’une interdiction de paraître
- du port d’un bracelet électronique
- ainsi que de dommages et intérêts pour la victime.
Mobilisation citoyenne et politique
Rainbow’n’Caux salue une décision de justice « à la hauteur de la gravité des faits » et estime que cette condamnation envoie un signal clair face aux violences transphobes.
L’association se dit toutefois profondément inquiète de la recrudescence des violences LGBTQIA+, tant au niveau local que national. Elle appelle à une mobilisation citoyenne, politique et institutionnelle renforcée, rappelant que :
« La violence transphobe n’est ni une opinion ni une fatalité. C’est un délit qui doit être combattu collectivement par l’écoute, la prévention et l’éducation. »
Pour aller plus loin
Association Rainbow’n’Caux
📍 Fécamp et Pays de Caux
🏳️🌈 Soutien, accompagnement et prévention des violences LGBTQIA+
- Page Facebook : Rainbow’n’Caux
- Contact : via messagerie Facebook ou lors des permanences associatives locales






