Aller au contenu
Accueil » Les Urbaines 2025 : Quand l’art interroge le présent

Les Urbaines 2025 : Quand l’art interroge le présent

Les Urbaines 2025 Quand l’art interroge le présent
Rate this post

Un festival à la croisée des luttes et des imaginaires

Du 5 au 7 décembre, le festival Les Urbaines revient avec une nouvelle édition qui explore le moment culturel et politique actuel avec une clarté engagée. À travers une programmation mêlant performances, installations et projets transdisciplinaires, l’événement se pose comme un espace d’expérimentation artistique où se dessinent des formes nouvelles, attentives aux injustices systémiques, aux combats contemporains et aux imaginaires en gestation.

L’art comme réponse aux violences systémiques

Plutôt que de simplement exposer des œuvres, Les Urbaines se positionnent comme un territoire critique où les pratiques artistiques expérimentales permettent de revisiter notre compréhension du présent. Dans un contexte sociopolitique marqué par des tendances néofascistes et des systèmes d’oppression — qu’ils soient extractivistes, coloniaux ou impérialistes — le festival revendique une ligne artistique engagée. La programmation assume pleinement sa responsabilité : présenter des œuvres qui ne contournent pas ces violences mais qui, au contraire, les interrogent, les détournent ou les subliment.

Une 29ᵉ édition engagée et poétique

Chaque projet présenté porte les marques de son contexte de création. Les propositions deviennent alors des commentaires sensibles et obliques sur la réalité contemporaine. Elles cherchent à fissurer l’indifférence, à travers des gestes poétiques, politiques ou performatifs.

Focus sur quelques propositions majeures

Charlie Osborne — SHIP Sket & Pike — SCENE ONE… / SCENE TWO…

📍 Aula de la Concorde — 7 décembre, 21h00–21h30
Charlie Osborne propose une forme hybride entre concert, essai et performance où se mêlent culture pop, horreur et hyperréalisme. Dans cette création, les clichés sont retournés pour révéler les tensions entre sincérité et artifice, dans un univers kitsch, romantique et résolument inconfortable.

Ayoub-Jasmina Moumen — BPM: Body, Pills, Metamorphosis

📍 Arsenic — 5 décembre (21h15–23h00) / 6 décembre (21h00–22h45)
Cette performance intense met en scène un corps traversé par la mémoire, la peur et la mutation. En convoquant le rituel stambali, Ayoub-Jasmina Moumen aborde des thématiques telles que la transidentité, la dépendance et les violences structurelles. L’œuvre oscille entre manifeste politique, rituel de guérison et sacrifice symbolique.
Trigger warning : drogue, automutilation, transféminicide, addiction.


Lire Aussi : 10 Artistes Queer Incontournables qui Réinventent L’art Contemporain



Ayoub-Jasmina Moumen — BPM: Body, Pills, Metamorphosis

📍 Arsenic — 5 décembre (21h15–23h00) / 6 décembre (21h00–22h45)
Cette performance intense met en scène un corps traversé par la mémoire, la peur et la mutation. En convoquant le rituel stambali, Ayoub-Jasmina Moumen aborde des thématiques telles que la transidentité, la dépendance et les violences structurelles. L’œuvre oscille entre manifeste politique, rituel de guérison et sacrifice symbolique.
Trigger warning : drogue, automutilation, transféminicide, addiction.

PJ Horny — Personnage Principale

📍 Arsenic — 5 & 6 décembre (21h30–22h15) / 7 décembre (15h45–16h30)
Stand-up, cabaret, autofiction et esthétique TikTok se croisent dans cette performance où PJ Horny déconstruit les symboles de pouvoir et de culture populaire à travers humour, ironie et geste queer. Une œuvre subversive, drôle et affutée.

Ghyzlène Boukaïla — Djebel al-Qāf — is it reachable?

📍 Espace Arlaud — 6 décembre (16h30–17h00) / 7 décembre (13h15–13h45)
Entre documentaire, fiction spéculative et mythologie islamique, cette création suit un passeur obsédé par une montagne invisible. Ghyzlène Boukaïla explore ainsi les frontières physiques et symboliques, les espaces en suspens et les géographies intimes et politiques qui façonnent nos existences.

Une exposition collective comme territoire vivant

📍 Espace Arlaud — du 6 au 14 décembre
Films, sculptures, installations, archives retravaillées et récits intimes composent cette exposition collective. Elle propose une cartographie sensible des mondes traversés par cette édition, à explorer comme une matière mouvante, plurielle et incarnée.