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Le Kazakhstan envisage une loi restrictive sur la visibilité LGBTQIA+ : inquiétudes croissantes

Kazakhstan loi restrictive visibilité LGBTQIA+
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Kazakhstan loi restrictive visibilité LGBTQIA+

Un projet de loi initialement adopté soulève de vives critiques

Fin octobre, le Parlement kazakh a approuvé en première lecture un projet de loi visant à interdire ce que les autorités désignent comme de la « propagande LGBT ». Cette mesure prévoit des sanctions, notamment des amendes et des détentions administratives, pour toute diffusion d’informations relatives aux orientations sexuelles ou identités de genre non majoritaires, que ce soit par les médias, les réseaux sociaux ou d’autres plateformes.

Argument de protection des mineurs contesté par les ONG

Les députés à l’origine du texte affirment vouloir « protéger les enfants et préserver les valeurs traditionnelles », un discours similaire à celui utilisé dans plusieurs autres États de la région. Cependant, de nombreuses organisations, tant locales qu’internationales, dénoncent une loi discriminatoire. Des groupes tels qu’ILGA-Europe, la FIDH ou encore Trans Europe and Central Asia estiment qu’une telle législation ne protège pas les jeunes, mais contribue au contraire à renforcer l’isolement, la stigmatisation et les violences envers les personnes LGBTQIA+. Elle pourrait également aggraver les risques de harcèlement scolaire et de troubles de santé mentale chez les adolescents concernés.


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Une contradiction avec les engagements internationaux du pays

Le Kazakhstan, ancienne république soviétique, s’était engagé en 2024, dans le cadre de l’Examen périodique universel des Nations unies, à renforcer la protection des droits des personnes LGBTQIA+. Ces engagements comprenaient notamment la lutte contre les discriminations et la promotion de la tolérance par l’éducation. L’adoption d’un texte interdisant la « propagande LGBT » serait en opposition directe avec ces promesses internationales.

Des précédents alarmants en Europe de l’Est

Des recherches menées à l’échelle internationale montrent que des lois similaires, adoptées notamment en Russie et en Hongrie, n’ont pas réduit les risques pour les enfants, comme souvent avancé par leurs défenseurs. Au contraire, elles ont favorisé un climat d’intolérance accru, entraînant une recrudescence des actes de violence et de discrimination. Selon l’ONU et plusieurs ONG, offrir un accès à des informations fiables et positives sur les identités LGBTQIA+ est essentiel au bien-être et au développement des jeunes.

L’avenir du texte encore incertain

Le projet de loi doit encore franchir plusieurs étapes législatives, incluant d’autres lectures au Parlement ainsi que la signature du président pour être adopté définitivement. En attendant, les défenseurs des droits humains exhortent les autorités kazakhes à renoncer à toute mesure restreignant la visibilité ou l’expression des personnes LGBTQIA+. Ils appellent au respect des principes constitutionnels et des engagements internationaux garantissant l’égalité, la liberté d’expression et la protection des minorités.


Source : Stop Homophobie

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