Élections américaines 2025 candidats pro-LGBTQ+
Une mobilisation claire contre la stigmatisation des personnes LGBTQ+
Les récentes élections aux États-Unis envoient un signal sans équivoque : les électeurs rejettent les stratégies politiques fondées sur la division, en particulier celles visant les personnes transgenres et les communautés LGBTQ+. Partout au pays, les urnes ont témoigné d’un soutien croissant envers des candidat·e·s démocrates ouvertement pro-LGBTQ+.
En Virginie, Abigail Spanberger a franchi une étape historique en devenant la première femme à accéder au poste de gouverneure. De son côté, Mikie Sherrill, figure reconnue pour son engagement envers les droits LGBTQ+, a été élue gouverneure du New Jersey.
Zohran Mamdani, une figure symbolique d’un changement générationnel
La victoire la plus emblématique revient toutefois à Zohran Mamdani, désormais premier maire musulman et plus jeune élu à la tête de New York depuis 1892. Âgé de 34 ans, Mamdani a rapidement réaffirmé ses valeurs dans un discours à Brooklyn, déclarant :
« Ici, on se tient debout pour celles et ceux qu’on aime : qu’on soit immigrant·e, trans, mère monoparentale, femme noire injustement congédiée par Donald Trump, ou simplement quelqu’un qui lutte pour joindre les deux bouts. »
Sa prise de position reflète une volonté de placer la justice sociale au cœur de son mandat, tout en établissant un lien fort avec les luttes LGBTQ+ et les défis plus larges rencontrés par la population.
Une vision politique ancrée dans la dignité et l’inclusion
Les résultats électoraux de cette semaine viennent contredire l’idée selon laquelle les discours transphobes seraient politiquement efficaces. Pour plusieurs associations de défense des droits, ces élections marquent un véritable tournant. Sarah Kate Ellis, présidente de GLAAD, s’en est félicitée :
« Les électeurs et électrices rejettent les politiques de division qui visent les personnes LGBTQ+. Ils veulent des dirigeant·e·s qui se concentrent sur ce qui compte vraiment : la famille, la liberté, l’équité et la vie quotidienne. »
Selon GLAAD, ce succès électoral s’explique par la manière dont des leaders comme Mamdani parviennent à intégrer la question LGBTQ+ à des enjeux majeurs tels que le coût de la vie, l’accès aux soins de santé ou encore la crise climatique. Il ne s’agit plus d’une revendication isolée, mais bien d’un pilier d’un projet sociétal inclusif.
Originaire de New York, Ellis souligne aussi que l’élection de Mamdani témoigne d’un désir de leadership basé sur le respect et la justice pour tous — des qualités que l’ancien gouverneur Andrew Cuomo ne représentait plus.
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Le rejet des campagnes électorales fondées sur la haine
En Virginie, la candidate républicaine Winsome Earle-Sears a mené une campagne marquée par des attaques contre les personnes trans, n’hésitant pas à investir près de deux millions de dollars par semaine dans des messages virulents. Ce choix stratégique n’a toutefois pas convaincu : elle a obtenu seulement 44,5 % des suffrages, battue par Spanberger, dont la campagne centrée sur les enjeux économiques et les services publics a été plus en phase avec les préoccupations des électeurs.
Les sondages confirment cette tendance : selon une enquête menée par Gallup en avril, les priorités des électeurs sont l’économie (60 %), la santé (59 %) et l’inflation (56 %). Les droits LGBTQ+ ne sont considérés comme une priorité que par 1 % des répondants, ce qui suggère que les discours haineux ont peu d’impact électoral.
Kelley Robinson, présidente de la Human Rights Campaign, résume la situation ainsi :
« Les électeurs n’ont pas été dupes des millions dépensés dans des publicités transphobes et cruelles. Ils veulent des leaders capables d’améliorer leur vie, pas des marchands de haine et de chaos. »
Un message porteur d’espoir au-delà des frontières américaines
Les résultats de ces élections résonnent également à l’international, notamment au Québec. Dans un contexte mondial où les droits des personnes trans et queer sont régulièrement instrumentalisés, le rejet massif des politiques de division par l’électorat américain donne un souffle d’espoir.
Ce mouvement semble indiquer l’émergence d’une nouvelle dynamique politique, fondée non plus sur l’exclusion, mais sur l’inclusion, l’empathie et le respect mutuel. Peut-être assiste-t-on aux premiers signes d’une transition vers une ère où le courage politique l’emporte sur le cynisme, et où la solidarité devient un véritable moteur de changement.
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