Tensions Pride du 27 septembre à Pau
Scission au sein du mouvement LGBT+ local
À quelques semaines de la quatrième Marche des fiertés LGBT+ prévue le samedi 27 septembre à Pau, des tensions internes agitent le tissu associatif local. Huit anciens membres d’Arcolan ont décidé en juin de fonder une nouvelle structure, baptisée Arcolan Pau Béarn, provoquant un climat de confusion et des rivalités ouvertes autour de l’organisation de l’événement.
Une rupture conflictuelle aux conséquences juridiques
Michaëlla Clapisson, présidente du Centre LGBT+ Sud-Aquitaine — une entité fédérant les associations Nos Couleurs (Landes), les Bascos (Pays basque) et Arcolan (Béarn) — revient sur les circonstances de cette scission. Elle évoque une « crise interne majeure » ayant conduit un groupe de huit personnes sur une vingtaine de membres actifs à se détacher de la structure mère.
Selon elle, ces dissidents auraient « franchi plusieurs limites légales » en fondant Arcolan Pau Béarn, notamment en utilisant le nom de l’association initiale et en s’appropriant les coordonnées des militants. Une démarche qu’elle qualifie d’« illégale et agressive », et qui, selon ses propos, aurait généré un climat de confusion au sein des adhérents.
Une Pride disputée
Les deux associations revendiquent désormais l’organisation de la Marche des fiertés LGBT+ à Pau, accentuant les tensions à l’approche de l’événement. Ce désaccord soulève des interrogations sur la gouvernance des associations LGBT+ locales et sur la légitimité à porter des événements aussi symboliques que la Pride.
Le déroulement de la manifestation du 27 septembre pourrait donc être marqué par cette rivalité inédite, à moins qu’un compromis ne soit trouvé dans les semaines à venir.